André-Claude Lacoste, actuel président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, a déclaré que le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim « pourra prendre 20-25 ans ». Convoqué au sénat par l’Office Parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Lacoste a précisé lors de son audition qu’il s’agissait « d’opérations longues, bien qu’on les qualifie de démantèlement immédiat ».
Il se passera selon lui 5 ans entre le moment où EDF constituera le dossier de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement et le moment où le décret sera pris. Il va de soi que cela n’empêchera pas la mise à l’arrêt de la centrale et certaines autres opérations -comme le déchargement du coeur du réacteur- mais « ça empêche l’opération de démantèlement proprement dite » a-t-il toutefois précisé.
Le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire s’est aussi exprimé sur les prescriptions faites en juillet 2001 : « il n’y a pas de raison de retarder ces travaux, dans la mesure où ils sont faisables, dans la mesure où ils sont programmés, dans la mesure où ils sont techniquement tout à fait définis ». Pour rappel, l’ASN avait conseillé de renforcer le radier du réacteur 1 et d’installer des dispositions de secours afin d’évacuer la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide. M. Lacoste a rajouté qu’il n’hésiterait pas à prendre « le même genre de décision » en janvier 2013 pour le réacteur numéro 2.
L’ASN est une autorité administrative indépendante qui assure -au nom de l’Etat Français- les missions de contrôle de la sûreté nucléaire, de la radioprotection et de l’information des citoyens. La fermeture de la centrale de Fessenheim est d’ores et déjà prévue pour fin 2016.
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