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Hollande: pourquoi les libertés progressent, même avec Valls

Publié le 19 octobre 2012 par Juan
Hollande: pourquoi les libertés progressent, même avec Valls Les libertés progressent, avec ou sans Valls. Mais si certaines des interventions du ministre de l'intérieur déclenchent toujours l'ire des critiques à gauche, et des louanges discrètes ou gênées à droite, d'autres déclarations ou décisions n'ont pas le bénéfice de la même agitation.
Cette semaine, on s'intéresse à l'agenda du ministre. Il rencontre voire, pire, déjeune, avec d'anciens ministres ou proches de Nicolas Sarkozy. Chez certains, cela mériterait le bucher. Plus sérieusement, ce serait la preuve supplémentaire de la trahison complète et définitive de Manuel Valls. Après un déjeuner avec Brice Hortefeux « en tête à tête, place Beauvau » en septembre, Valls a également ripaillé avec François Baroin, Charles Pasqua, Michel Mercier, Eric Ciotti et Christian Estrosi. Fichtre ! Quel sacrilège ! Mais combien de ministres ou de personnalités de gauche le même ministre a-t-il également rencontré sur ces deux mois écoulés ?
Jeudi soir, le Monde titre sur la nouvelle coqueluche des polémiques médiatiques. On frôle la surdose. Sa popularité sondagière serait « à double tranchant ».
Le mariage gay est en passe d'être légalisé, un projet porté par les ministres Vallaud-Belkacem et Taubira. Le gouvernement l'a annoncé pour janvier. Plus d'un millier de maires de droite ont signifié qu'ils refuseraient d'appliquer la loi. Ces gens-là mériteraient sans doute la destitution, a minima une suspension s'ils passent à l'acte. Le ministre de l'intérieur n'a pas réagi à cette fronde. Il aurait autorité, pourtant, à suspendre tel ou tel premier magistrat de ses fonctions en cas de nécessité. Un autre front, mené par un collectif baptisé Maires pour l'enfance, a écrit à 155.000 maires et adjoints pour les inviter à signer leur appel: « Nous leur demandons (...) s'ils sont pour ou contre le mariage homosexuel, et s'ils sont demandeurs d'une clause de conscience qui leur permette de ne pas célébrer ces mariages » a déclaré un de leurs portes-paroles. Quelle mobilisation ! Et où étaient-ils, ces maires, quand d'autres détresses frappaient ou frappent encore des milliers d'enfants ? Par exemple, avez vous remarqué pareille mobilisation quand l'INSEE publia d'effroyables statistiques, voici un mois, sur la progression de la pauvreté des plus jeunes ? En France, un enfant sur 5 est pauvre !
Sur un sujet parallèle, Manuel Valls a accordé le droit aux congés parentaux aux familles homoparentales de la police et de la gendarmerie. Et l’association Flag! de policiers et gendarmes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), s'en est félicité:  «Les demandes formulées par Flag! ont effectivement été entendues. » Valls avait même envoyé un représentant à leur assemblée générale.
A Toulouse, jeudi 18 octobre, le même ministre, décrit comme l'indigne successeur de Claude Guéant et Brice Hortefeux, a profité d'une cérémonie de remise de certificats de nationalité à des nouveaux Français pour annoncer que sa circulaire assouplissant les critères de naturalisation était enfin prête.Il supprime l'exigence d'un CDI qui motivait 40% des refus (« Je refuse l'idée que seuls les détenteurs d'un CDI puissent devenir français ») et les questionnaires à choix multiples sur l'histoire ou la culture française. En revanche, une autre circulaire confirme la nécessité de signer une Charte des droits et devoirs du citoyen français. Et le niveau de Français exigé sera équivalent à celui d'une classe de troisième.
Sans surprise, l'UMP l'a accusé de brader la nationalité française.
Avec surprise, rares ont été les commentaires émanant de la gauche sur cette avancée.


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