American Horror Story : Asylum // Saison 2. Episode 1. Welcome to Briarcliff.
Après une excellente première saison, American Horror Story était de retour. Maintenant nous savons pertinemment que la saison racontera une histoire bouclée et complètement différente de la
première saison. Un choix assez judicieux dans un monde où les séries lassent rapidement les gens. Du coup, à chaque nouvelle saison de American Horror Story il est possible de découvrir de
nouveaux personnages et de nouvelles histoires sans avoir besoin de regarder la saison précédente. Il est malin Ryan Murphy avec son comparse Brad Falchuk. Dès les premières minutes de ce premier
épisode nous sommes plongés dans une ambiance pesante et bien pensée. Nous suivons alors un couple aventureux qui se rend dans le fameux hôpital psychiatrique maintenant désaffecté. Nous pouvons
alors reconnaitre Adam Levine venu faire un petit coucou. Rapidement nous retrouvons alors l'ambiance de la série et sa réalisation tournoyante et frivole. Sans compter sur cette musique toujours
oppressante mais efficace. Mine de rien, American Horror Story m'avait beaucoup manqué. C'était mon grand coup de coeur de la saison passée parmi les nouveautés et n'ayant rien vu des teasers,
des promos, … sur cette saison, j'étais curieux de la voir.
Tim Minear, à qui l'on doit les meilleurs épisodes de la première saison de American Horror Story était derrière ce "Welcome to Briarcliff". Il s'est associé de Bradley Buecker (Glee, American
Horror Story) à la réalisation afin de nous plonger une fois de plus dans un univers glauque, froid et violent. Très découpé cet épisode nous plonge dans divers univers. Si l'introduction (et
accessoirement la conclusion) nous plonge dans le futur, le reste du temps nous sommes en 1964. Les présentations sont assez vites faites et bien faites. Je pense notamment à l'excellent Evan
Peters qui tout de suite va nous raconter son histoire au détour d'un flashback. Kit Walker, c'est le nom de son personnage, un mari aimant qui tient une station service. Tout de suite les
subterfuges de l'horreur sont mis en place (entre la friture dans l'éclairage, les grincements, la grande lumière et le changement de gravité, …) avec la disparition de la femme de celui ci. Il
va alors être accusé évidemment à tord d'être Bloody Face, un tueur en série portant sur son visage de la peau humaine. Tout de suite très appétissant comme méchant, nous le retrouvons en guise
de dernière épisode de l'épisode et le choc est assez violent.
Notamment quand nous faisons la connaissance de Monsignor Timothy Howard, incarné par Joseph Fiennes (qui est un acteur fétiche de Ryan Murphy puisqu'il avait joué le héros de Pretty / Handsome un pilote malheureusement non commandé en série par FX Network il y a quelques années de cela). Sister Jude est une femme forte et je pense que l'on aura de nouvelles occasions de la voir imposer son ton. Quelques autres éléments de la série seront là pour nous tenir en haleine comme l'apparition de Shelley, incarnée par l'excellente Chloe Sevigny qui a bien plus sa place dans une série comme American Horror Story que dans l'horreur Hit & Miss. Nous avons également la fidèle bras droit de Sister Jude : Sister Mary incarnée par Lily Rabe (The Good Wife) ou encore le docteur cinglé, le Dr Arthur Arden incarné par James Cromwell. Mine de rien, American Horror Story sait attirer du beau monde sans pour autant que les noms raisonnent jusqu'aux plus hauts de la sphère hollywoodienne mais tout de même.
Même si ce premier épisode est assez décousu (un classique dans la série comme en témoignait le pilote de la série), on sait pertinent que tout va prendre un sens petit à petit. Il faut donc laisser à la série le temps de nous laisser prendre nos marques et de nous embrouiller afin d'être d'autant plus surpris par la suite. Je pense que je peux aisément dire que cette entrée en matière était excitante et qu'elle laisse entrevoir un avenir radieux sur la série. Reste maintenant à voir comment tout cela va évoluer et surtout comment Sister Jude pourra imposer petit à petit son style. Evidemment, on ne peut pas laisser tomber le présent et l'asile désaffecté. Je suppose que cela réserve encore de bien bonnes choses pour la suite de ce point de vue là également. Les thèmes évoqués pour le moment comme la religion ou encore la science au détour de diverses conversations durant l'épisode ou encore au détour de scènes suggestives, le tout est assez bien mis en place. L'ambiance est toujours là et étouffe le téléspectateur pour le plus grand des plaisirs.
Note : 8.5/10. En bref, un retour intriguant, convainquant au milieu des cinglés de la région. Bonne surprise.