A 12H30 (10H30 GMT), l’indice CAC 40 cédait -0,02% à 3.526,94 points dans un volume d’échanges de 927,3 millions d’euros.
« Le marché digère la forte hausse de ces derniers jours », relève Renaud Murail, gérant d’actions chez Barclays Bourse. L’indice s’est adjugé plus de 3% depuis le début de la semaine.
« Les investisseurs pourraient même être tentés de prendre leurs bénéfices, mais plusieurs bonnes nouvelles les retiennent », ajoute-t-il.
Madrid a levé plus de 4,5 milliards d’euros sur le marché obligataire, parvenant à négocier des taux d’intérêt en baisse, notamment sur l’échéance-phare à 10 ans.
« Les investisseurs semblent croire à l’imminence d’une demande d’aide de la part de l’Espagne, mais on voit bien que les taux d’emprunt du pays ne cessent de reculer et qu’il n’y a donc plus aucune urgence à soutenir la dette ibérique », remarque M. Murail.
Sauf coup de théâtre, aucune décision ne sera prise sur la question lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne qui s’ouvre en fin d’après-midi à Bruxelles.
De son côté, Berlin reste offensive en matière de politique budgétaire. La chancelière Angela Merkel a défendu l’idée de confier au commissaire européen aux Affaires économiques un droit de veto sur les budgets nationaux des Etats membres.
Une nouvelle salve de résultats d’entreprises est attendue aux Etats-Unis dont ceux de Morgan Stanley, Verizon et, après la clôture, de Google et Microsoft.
Plusieurs statistiques outre-Atlantique seront aussi surveillées, notamment les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, l’indicateur composite de l’activité économique en septembre et les chiffres de l’activité industrielle dans la région de Philadelphie pour octobre.
Du côté des valeurs, Alcatel-Lucent accélérait, toujours en tête de la cote, (+6,75% à 0,85 euro) alors que l’équipementier en télécommunications a confirmé la suppression de 5.490 postes dans le monde à l’issue d’un comité de groupe européen.
Pernod-Ricard restait la lanterne rouge du CAC 40 (-3,37% à 84,65 euros), affecté par les résultats de Rémy Cointreau (-6,32% à 81,73 euros, plus forte baisse du SBF 120) qui a annoncé un fort ralentissement de sa croissance organique au deuxième trimestre de son exercice décalé 2012-2013.
Technip (+2,09% à 90,18 euros) était recherché. Le groupe et son concurrent néerlandais Heerema Marine Contractors vont mutualiser leurs moyens pour mieux répondre à la croissance du marché international de l’exploitation pétrolière en eaux très profondes.
Edenred gagnait 2,65% à 22,85 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels, malgré des difficultés persistantes en Europe.
Arkema cédait 2,33% à 73,69 euros après avoir vu la recommandation sur son titre abaissée par Morgan Stanley.
Enfin, Recylex s’envolait de 11,22% à 4,66 euros grâce aux analystes d’Arkeon Finance qui a confirmé sa recommandation à « achat » sur le titre. La société, ex-Metaleurop, semble, selon eux, sortie d’affaires, après la décision de justice confirmant qu’elle n’aurait pas à combler le passif de son ancienne filiale Metaleurop Nord, qui pouvait atteindre 50 millions d’euros.
source: AFP
Avis de la Rédaction : La bonne nouvelle vient probablement de la levée de fond de l’Espagne à des taux en baisses malgré l’abaissement de la note du pays et de plusieurs régions cette semaine par les agences de notation. Une fois de plus, l’on se rend compte que ces sociétés de notation font la pluie et le beau temps profitant des craintes des marchés pour engendrer des milliards de bénéfice. c’est dans cette voie que nous travaillons, prendre à contre-sens les avis des analystes peut souvent porter ses fruits.