Ami(e)s touristes s’il vous prend l’envie de déposer vos valise ou sac à dos en Australie et n’êtes pas coiffés à la dernière mode - encore faudrait-il la connaître… - si vous envisagez de faire un détour par Perth, à l’extrême limite Sud-Ouest donc fort éloignée de Melbourne, Camberra ou Sidney que l’on visite plus volontiers, n’essayez surtout pas de vous inviter au Print Hall de Perth, bar tellement branché qu’il faut pour y être admis (ou toléré) suivre la mode capillaire au poil près si j’en crois la mésaventure survenue dernièrement à David Hoogland, un habitant de Perth, telle que narrée sur Big Browser HERESIE CAPILLAIRE - Un Australien renvoyé d’un bar pour sa coupe « mulet » inélégante (Le Monde 17 oct. 2012)…
« Hérésie » ! Le terme a été remis au (mauvais) goût du jour par les religieux intolérants de toutes obédiences et semble devoir s’enkyster dans tous les canons de la société afin que nous soyons tous bien « formatés », « dans la norme » pour nous faire « marcher au pas »… de l’oie ?
Or donc, le 5 octobre 2012 David Hoogan buvait une bière avec quelques amis au Print Hall, « un bar chic ouvert il y a peu sur une terrasse de Perth »… Il était attablé depuis une vingtaine de minutes lorsqu’un responsable est venu lui intimer l’ordre de déguerpir, arguant qu’il n’était pas le bienvenu « en raison de sa coupe de cheveux ringarde »… Il précise qu’il a adopté le mulet depuis une décennie et que sinon « il portait un jean, un t-shirt et des chaussures convenables (…) qu’il ne fait pas partie d’un gang, que son corps n’est pas couvert de tatouages et qu’en bref, il est un type normal »‘.
Il admettrait d’être mis à la porte « s’il avait cherché la bagarre, s’il était incontrôlable, saoul ou injurieux » mais pense que « c’est assez brutal si vous êtes simplement assis à discuter en buvant un petit verre ».
« Brutal » ? C’est bien le mot. La photo que j’ai dénichée sur Google augure bien de leur « comité d’accueil ».
Pour tout dire, je déteste ce genre d’établissement prétentieux. Je ne sais plus qui m’entraîna il y a fort longtemps au Café Costes de Beaubourg peu après son ouverture. Je n’y ai pris aucun plaisir et me suis rarement sentie aussi « mal à l'aise » que dans ce style monu-mental aseptisé - qui semble avoir été importé au Print Hall et sans doute dans bien d’autres lieux du monde - mais totalement dénué de la moindre once de vie.