En cette année 2012, olympique, avec les Jeux de Londres qui ont eu lieu cet été et que vous avez pu suivre sur so-Sport, la rubrique Ce Jour-Là vous propose de retourner en 1896, lorsque le Baron Pierre de Coubertin (un Frenchy) décida de remettre au goût du jour les prestigieux jeux antiques de la ville d’Olympie, dont le slogan qui y restera attaché « L’essentiel est de participer » fera florès et continuera d’accompagner des générations d’athlètes jusqu’à nos jours.
D’abord il faut savoir que les Jeux Olympiques Antiques, qui déroulaient donc à Olympie ont eu plusieurs tentatives de restauration entre la fin du XVIIIe siècle (découverte des fameuses ruines d’Olympie) et la fin du XIXe siècle. Citons l’Olympiade de la République à Paris en 1796, 1797 et 1798 ; les Jeux du Rondeau en Dauphiné à partir de 1832 ; les Jeux Scandinaves (1834 et 1836) ; les festivals britanniques depuis 1849 ; les Jeux Athlétiques de Montréal en 1843, 1844 et 1845 ; les jeux Olympiques de Zappas à Athènes en 1859 et 1870.
A noter aussi que « l’ancêtre » du baron de Coubertin fut Esprit-Paul de Laffont-Poulotti qui réclame le rétablissement des fameux Jeux en présentant un projet à la municipalité de Paris au moment des olympiades de la République, mais cette dernière rejette l’idée. Ce visionnaire sera honoré par le CIO en 1924 au moment de l’apparition des Jeux d’Hiver. C’est bien Coubertin qui arrivera à obtenir satisfaction lors de lu cinquième anniversaire de la fédération d’athlétisme à la Sorbonne le 25 novembre 1892, et son plaidoyer pour le retour des Jeux Olympiques version moderne.
Un congrès se tient deux ans plus tard du 16 au 23 juin 1894 dans cette optique. Le Baron parvient à convaincre les Britanniques et les Américains mais d’autres tels que les Suédois, les Jamaïquains, les australiens ou les Néo-zélandais. Plus de 2000 représentants de douze nations assistent au congrès, et votent à l’unanimité le rétablissement des Jeux. Ces jeux seront un habile mélange des conceptions antiques avec le modernisme du XIXe siècle et la culture chevaleresque qui imposera l’idée de Fair-play.
Les premiers J.O. sont exclusivement estivaux, bien que le Hockey sur glace et le Patinage artistique seront au programme avant l’apparition des Jeux d’Hiver en 1924 ! On dénombre 241 participants représentant 14 délégations (ce chiffre reste flou car la liste des participants n’a jamais été révélée) pour 122 médailles et 51 épreuves dans lesquelles ne figurent pas de sports collectifs, ni de Boxe. Mais en revanche on y trouve déjà l’Haltérophilie. Les épreuves se déroulent sur 9 jours entre le 6 et le 15 avril 1896 dans la ville millénaire d’Athènes.
A l’époque le vainqueur d’une épreuve remporte une médaille d’argent, un diplôme et un rameau d’olivier, le second une branche de laurier, le diplôme et la médaille qui est en bronze. Selon un tableau des médailles – inexistant à l’époque – et par conséquent sujet à caution, les Etats-Unis avec 20 médailles remportent (déjà !) ces premiers Jeux devant la Grèce (pourtant avec 47 médailles) et l’Allemagne avec 13 médailles. La France finit quatrième avec 11 médailles. Mais même le nombre de médailles distribuées n’est pas sûr… et la situation géopolitique de l’époque rend encore plus complexe le décompte. Toujours est-il que le succès est immédiat et quatre ans plus tard, les Jeux Olympiques débarquent à Paris… et l’Histoire continue depuis…
La ferveur populaire est déjà au rendez-vous pour le première Olympiade moderne