La collecte des déchets par aspiration pneumatique souterraine

Publié le 18 octobre 2012 par Maurice Puault

FICHE INNOVATION

Ville : Romainville (93230)

Département : Seine Saint-Denis

Nombre d’habitants : 27 000 (depuis quand ?)

Objectif : Concilier :

Écologie,

Développement Économique,

Insertion sociale.

La collecte des déchets par aspiration pneumatique souterraine

Description de l’innovation :

« Nous avons étudié différents modes de transport des déchets du particulier jusqu’au centre de traitement et choisi la collecte par aspiration pneumatique souterraine. Nous avons animé des ateliers urbains pour discuter et informer la population. 1) En octobre 2008 a été engagée la procédure d’appel d’offres. Le prestataire a été choisi en juin 2009, pour une inauguration en octobre 2011. […] 2)

Ordures ménagères et déchets recyclables se retrouvent ainsi jetés dans des bornes distinctes, situées à proximité des habitations. Les déchets sont ensuite acheminés par aspiration souterraine vers une unité de compactage implantée en milieu urbain.

Ce système de collecte concerne un périmètre d’un rayon de 1,8 kilomètre environ autour de la centrale de compactage. Cinq quartiers d’habitat collectif sont concernés par le tracé actuel, pour un total de 2 600 logements. De plus, les habitants alentours qui n’appartiennent pas à ces habitats collectifs utilisent désormais aussi les bornes à proximité. »

Marie-Jeanne CALSAT, Maire-adjointe chargée de la voirie et de la propreté urbaine de la Ville de Romainville

Les déchets sont déposés par les habitants dans les bornes. L’aspiration souterraine est déclenchée par le système de commande informatisé basé dans le terminal de collecte qui détermine à l’aide d’un système de pesée le moment de l’aspiration. L’aspiration souterraine des déchets par un appel d’air d’une vitesse de 70km/h est assurée selon les quantités de déchets déposés. L’aspiration, une fois atteint un certain poids au pied souterrain des bornes, est déclenchée depuis le terminal de collecte. Les vannes qui ferment le fond de la borne s’ouvrent seulement alors. Les déchets sont alors aspirés vers le terminal de collecte où ils sont compactés puis récupérés par camions pour être emportés vers un centre de traitement. 3)

Implantation des bornes :

« Les bornes sont implantées par deux, à moins de 50 mètres d’une autre borne. 4)

123 bornes particuliers ont ainsi été implantées sur la ville (66 bornes déchets ménagers, 57 bornes de collecte sélective) ainsi que 14 professionnelles. Seule la collecte du verre et des encombrants reste réalisée de manière traditionnelle, d’autant que le verre est très abrasif pour les canalisations.

Les bornes en hauteur ont un diamètre de 26 cm, ce qui permet d’y verser des sacs de 30 L ou d’y faire un vidage direct, 5) bien que celle réservées aux professionnels disposent d’une ouverture plus grande. Elles sont implantées à proximité d’activités comme le marché, les équipements publics d’envergure, écoles, lycée, maison de l’enfance, maison des retraités et médiathèques.

Le réseau de canalisations, long de 4 km environ, est enterré à 2,8 mètres de profondeur. Les canalisations mesurent 500 mm et acheminent les déchets au terminal de collecte à une vitesse de 70 km/h.

Avantages :

- système garanti pour plus de 30 ans,

- collecte des déchets 24h/24,

- impacts environnementaux réduits,

- la centrale de traitement utilise l’énergie électrique (panneaux photovoltaïques), 6)

- réduction des émissions de CO²,

- amélioration de l’hygiène des rues et des conduits d’évacuation,

- réduction des nuisances sonores, olfactives et visuelles, 7)

- détection automatique des problèmes, suivi de l’envoi d’une équipe Véolia sur place

Mise en place :

- les quartiers du centre-ville, des cités, sont concernés par l’expérimentation ;

- le projet ANRU (déconstructions, reconstructions et réhabilitations de certains quartiers) a permit de refaire 60 rues. (2600 à 3 000 logements concernés) ;

- impact de l’installation sur les réseaux (assainissement, EDF, téléphone, eau, fibre optique…) ;

- une distance de canalisations de 1,8 kilomètre ;

- Le terminal peut traiter 9 000 équivalents logements, situés dans un rayon de 1,8 kilomètre autour du terminal, soit près de 8 000 tonnes de déchets par an ;

- Centrale de traitement installée entre Romainville et la ville des Lilas en cas de futur partenariat d’utilisation de la centrale ; 8)

- Difficultés en raison de la topologie et de la dénivellation de la ville (terrain accidenté).

Évolutions éventuelles :

- partenariat éventuel avec les villes de Bagnolet et des Lilas pour une utilisation commune de la centrale de traitement. 9)

- L’utilisation de certains micro-organismes serait plus efficace et plus écologique. Le méthane ainsi produit pourrait servir au chauffage urbain. Mais la mise en place d’une seconde centrale est impossible en l’état dû à la topologie de la ville. 10)

Coût du Projet :

- 10,8 millions d’euros TTC, dont 2,8 millions d’euros à la charge de la ville.

Aides :

- 1,8 million d’euros d’aides publiques au titre de la Région Ile-de-France,

- 1 million d’euros du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire,

- 1,5 million d’euros de l’Union Européenne,

- 1 million d’euros de l’ADEME,

- 3 millions d’euros environ de la Communauté d’agglomération Est ensemble. 11)

1)ne serait-ce pas plutôt le contraire ? Informer PUIS discuter ? En clair, vous pouvez dire ce que vous voulez, cela ne sert à rien puisque nous avons déjà pris des décisions !

2)j'ai posé la question : pourquoi avoir choisi cette technique de transport de déchets ménagers par aspiration alors qu'il y a aussi celle qui utilise les égouts ? La réponse a été : elle n'est pas au point ! (a-t-il été envisagé de l'utiliser ? Cela aurait évité de poser des tuyaux)

3)le traitement des déchets ménagers – compactés – est très difficile, car comme sont nom l'indique « compacté » ! y aurait-il un système de décompactage pour séparer le papier et le métal ? (c'est un exemple qui peut en amener d'autres)

4)lorsque le système nous a été présenté, il a été dit que c’était 50m maxi à faire pour aller à une borne, aurait-on réduit cette distance à 25m ?

5)c'est plus ce qui se produit, vidé directement dedans, car un sac de 30l ne passe pas par l'ouverture lorsqu'il est plein ! J'ai fait l'essai, il faut le compacter en longueur pour qu'il passe.

6)les panneaux photovoltaïques fournissent-ils assez de puissance pour alimenter cette usine ? Combien faut-il pour qu'elle fonctionne ?

7)pour les nuisances olfactives, n'oublions pas de parler des semi-remorques de déchets ménagers qui traversent Romainville en empestant sur leurs passages ! C'est une infection lorsqu'il fait un peu chaud.

8)en cas de « futur partenariat » ? ne nous avait-on pas dit que la ville des Lilas se raccorderait sur le réseau d'ici peu ?

9)et hop, pour ceux qui ne suive pas bien, un tour de passe passe, dans le paragraphe précédent il nous était dit qu'il y aurait un futur partenariat avec Les Lilas et maintenant c'est devenu « éventuel » ?! (encore un peu de vaseline?)

10)du chauffage urbain ? Ne serait-il pas préférable de faire tourner des générateurs pour faire de l’électricité ?

11)n'oublions pas : peu importe d'où vient cet argent, c'est nous qui payons de par nos impôts ! La facture est diluée sur divers organismes en faisant payer plus de citoyens, mais nous payons tout ! C'est une façon de nous faire croire que les Romainvillois paient peu, car prit en charge par des organismes.

  • Au fait, où est l’insertion sociale dans l'histoire ?!

  • En fin de compte, pas grand-chose de nouveau dans ce texte, ce n'est qu'un resucé de ce que nous savions déjà.

Vient de : http://www.centre-ville.org/wp-content/uploads/2012/10/FICHE-INNOVATION-ROMAINVILLE2.pdf