Laborde © Robert Laffont 2012
Comment résister à une telle couverture ? Plus que les short stories (les nouvelles), c’est la promesse d’histoires où le short des filles a le beau rôle qui m’a convaincu de m’offrir ce recueil. Alors, oui, Christian Laborde parle de shorts. Il y a celui d’Irène, la volleyeuse. Celui que Rebecca retire dès que survient l’orage. Celui de Florence, qui est noir, alors que celui d’Hélène, aux seins menus, est bleu. Dix-sept histoires en tout qui célèbrent cette merveilleuse partie du corps féminin cachée sous la petite pièce de tissu. Mais pas que. Il est aussi question de rencontres, de hasards, de petits riens qui dégénèrent joyeusement sans que l’on y prenne gare. C’est parfois très érotique, parfois simplement suggéré. La suggestion, voila sans doute la principale caractéristique de ces différents textes.
La langue de Christian Laborde est musicale, riche de métaphores. Cet auteur possède un ton, un style particulier. Il m’a souvent fait penser au cours de cette lecture à Eric Holder, sans pour autant égaler l’auteur D’embrasez-moi. Du charme et de la sensualité, certes, mais rien de franchement inoubliable. Une ou deux nouvelles sont au-dessus du lot (L’amant, notamment, est délicieusement troublante) mais pour avoir lu cet ouvrage il y a quelques semaines je constate qu’il ne m’en reste pas grand-chose. La couverture était alléchante mais l’emballage a pris le pas sur le contenu. Dommage.
Diane et autres stories en short de Christian Laborde. Robert Laffont, 2012. 136 pages. 16,50 euros.