Des parlementaires réagissent à nos revendications sur le 19 mars.
M. Christian Poncelet :
Madame, Monsieur,
J'ai pris connaissance du communiqué de presse signé par un nombre important d'associations. Je partage pour l'essentiel les arguments qui s'y trouvent développés, notamment la crainte du risque de diviser les Français et de raviver les passions. Je me référerai à vos arguments lors des débats qui auront lieu à ce sujet au Sénat.
Avec mes salutations les meilleures,
M. Bruno Gilles :
Messieurs,
Vous avez appelé mon attention sur la proposition de loi d'initiative socialiste préconisant le choix le 19 mars comme date officielle pour célébrer la fin de la guerre d'Algérie et honorer nos morts pour la France dans cette guerre.
Mon hostilité à un tel choix rejoint la vôtre, comme vous pourrez le constater à la lecture du communiqué que je vous transmets en annexe.
Je voterai, comme la plupart des sénateurs du groupe UMP, contre la proposition de loi car je ne peux adhérer au choix d'une date -- celle d'un cessez-le-feu non respecté-- qui deviendrait officielle pour célébrer les morts pour la France en Algérie. Avaliser un tel choix serait une honte pour notre pays car elle infligerait une blessure supplémentaire aux familles des victimes et notamment de tous ceux -Pieds noirs et Harkis- massacrés en nombre après le 19 mars 1962. Ce serait une nouvelle douleur pour les Harkis rapatriés que nous n'avons pas traités comme leur engagement dans nos rangs le supposait .
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
PJ : un communiqué
Ppl 19 mars Mémoire des Morts pour la France en Algérie
par Bruno Gilles