Jean-Marc Ayrault était l'invité ce mardi d'Europe 1. Au lendemain du lancement du chantier de la compétitivité à Nantes, le Premier ministre est revenu sur ses rapports avec le président de la République, mais aussi sur la politique menée par le gouvernement en matière de drogue, de fiscalité sur les entreprises et sur le mariage pour tous.
Un exécutif complémentaire
Le Premier ministre est revenu en premier lieu sur ses rapports avec le président de la République:
Le président de la République a été élu par tous les Français. Il a un projet pour la France, c'est lui qui fixe le cap, et moi je suis le chef du gouvernement, et le gouvernement tous les jours met en oeuvre cette politique, voilà la complémentarité.
Ne pas banaliser la consommation de cannabis
Puis il a abordé la question de la dépénalisation du cannabis:
Il y a un problème de santé publique très grave pour la jeunesse de notre pays. (...) Il y a une campagne à mener, et d'abord à l'école, contre la consommation excessive, parce que c'est dramatique.
Et d'insister:
Je veux me battre contre l'économie souterraine.
Compétitivité: des mesures dans la concertation
Par la suite, Jean-Marc Ayrault s'est attaché à décrire l'action du gouvernement vis-à-vis des entreprises:
J'ai lancé hier à Nantes [le chantier de la compétitivité] au milieu des entreprises qui se sont regroupées, qui regroupent à la fois des grandes entreprises, des petites et moyennes entreprises, qui regroupent des chercheurs, du secteur public, du secteur privé, et qui ont un objectif, améliorer les capacités des entreprises à l'innovation. [...] Les mesures que nous prendrons vont faciliter l'accès au crédit des entreprises, améliorer leurs fonds propres, améliorer leur compétitivité, pour qu'elles investissent dans l'innovation, pour que leurs produits soient des produits de meilleure qualité.
Le premier ministre a notamment évoqué la création de la Banque Publique d'Investissement (BPI) et le rapport de Louis Gallois qui lui sera remis le 5 novembre. Jean-Marc Ayrault a estimé que le programme de compétitivité se fera sur "deux ou trois ans" et doit faire l'objet d'un "plan d'ensemble" cohérent.
Fiscalité: ne pas décourager les entrepreneurs
S'agissant de la réforme fiscale en particulier sur les taxations des pluvalues de cessions mobilières, le Premier ministre rassure:
C'est pour la première fois en France l'impôt sur le capital qui sera de la même nature que l'impôt sur le travail. Aujourd'hui, les revenus du capital sont moins taxés que ceux du travail, ça, c'est la réforme de base. Alors, nous avons été amenés à corriger un certain nombre d'effets qui pouvaient être négatifs pour des entreprises, en particulier des entreprises qui sont créées depuis peu, dont les chefs d'entreprises cèdent leur part, pour ne pas pénaliser l'investissement.
Ces corrections feront l'objet d'amendements présentés au Parlement pour "corriger ces effets, qui auraient pu être pervers pour un certain nombre d'entreprises" affirme Jean-Marc Ayrault qui précise:
On ne veut pas décourager l'entrepreneur, ni le créateur de richesses
Jean-Marc Ayrault a également confirmé que les œuvres d'art ne seraient pas intégrées dans le calcul de l'impôt sur la fortune, et que la redevance télévisuelle ne serait pas étendue aux résidences secondaires.
Budget: le cap des 3% de déficit maintenu
Par la suite, Jean-Marc Ayrault s'est exprimé sur la fiscalité et le déficit budgétaire:
C'est un engagement qu'a pris le président de la République, atteindre les 3% de déficit en 2013, c'est le budget 2013 qui est présenté au Parlement, il faut absolument atteindre cet objectif.
Puis d'expliquer:
C'est la souveraineté nationale qui est en jeu, c'est les marges de manoeuvre qu'il faut qu'on retrouve, parce que sinon le pays ne pourra pas se redresser, c'est indispensable
Mariage pour tous: un projet conforme aux engagements du président de la République
Enfin, le Premier ministre a évoqué le projet de loi sur le mariage pour tous:
Le projet du gouvernement, celui qui sera présenté en Conseil des ministres par madame Taubira, c'est à la fois le mariage pour tous et l'adoption ; il sera limité à cette proposition, après le débat parlementaire aura lieu.
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