« Il est communément admis que la marionnette exerce un pouvoir important sur les jeunes enfants. Source de langage, elle peut être aussi déclencheur de parole pour certains d’entre eux », affirme Christophe Lecullée, maître formateur en IUFM.
« Présente partout dans le monde, il est vraisemblable que la représentation de marionnettes ait précédé celle des comédiens de chair. Ces origines sont doubles : sacrée et puis chevaleresque. Dans certaines sociétés primitives, il lui était attribué des pouvoirs magiques. En Europe, elle illustrait des récits religieux. Le terme de marionnette, diminutif altéré de mariole, mariolette – petite Marie – désignait au Moyen Âge des figurines-santons représentant la Vierge, « poupée qui joue ». Puis elle a été utilisée pour raconter des luttes féodales au Japon du XVIIe siècle ou les batailles que livra Charlemagne contre les quatre fils Aymon. (...) Après une longue période où sa naïveté a été assimilée à celle de l’enfance et son art consacré à la distraction des petits, la marionnette connaît actuellement un renouveau en direction des adultes ».
La marionnette est un objet transitionnel grâce auquel l'enfant libère sa parole,
mettant ce qu'il a à dire dans la bouche d'un personnages. Les jeux de marionnettes ont pour effet de situer la frontière entre le réel et le
faire-semblant. Ils permettent aussi plus simplement d'aborder de merveilleuses histoires, de se les rejouer. Et puis les parents peuvent aussi s'en saisir pour rendre plus vivantes les histoires
racontées aux petits et eux-aussi « dire » bien des choses à leurs enfants...