Roman - Editions Autrement - 142 pages - 13 €
Parution le 7 mars 2012
L'histoire : François Vallier est un jeune pianiste célèbre. Un jour, un homme lui écrit un mail et évoque une jeune patiente qui n'écoute que des CD de François Vallier. Celui ci en détuit qu'il s'agit de Sophie, son unique et ancien amour, qu'il a abandonné dans d'étrange circonstane il y a quelques années. Depuis, Sophie vit donc internée et ferrée dans son mutisme. François va bousuler sa vie pour la retrouver.
Tentation : La blogo
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis :Une chronique écrite une semaine après ma lecture. Que me reste-t-il de ce livre ? Un doux souvenir, une lecture agréable, une attraction livresque qui m'a fait lire ce roman d'une traite. Pourtant, au fil des pages, ma lecture se teintait d'une légère déception. J'attendais une histoire plus centrée sur la maladie de Sophie, sur les retrouvailles entre Sophie et François et les effets bénéfiques ou non de celles ci sur l'état de Sophie. En ce sens, le livre cesse presque là où j'aurais aimé qu'il commence. Que le livre s'étende moins sur les "lamentations" et l'autocritique trop tardives, et quelque part toujours égocentriques, de François. François, malgré son cheminement, ne m'est pas paru plus sympathique que cela.
Mais que mon impression ne vous éloigne pas de ce livre qui témoigne une fois de plus de l'extaordinaire talent de Gaëlle Josse, tant pour mettre en scène histoire et personnages, que pour l'écriture. Sa plume est merveilleuse, soignée, délicate, juste, empreinte de poésie (ce qui était déjà le cas dans Les heures silencieuses ). Ce texte ravira aussi les mélomanes, il y a souvent questions de musique, de piano, de grands compositeurs...
J'ai beaucoup aimé la façon dont Sophie et François se sont rencontrés, toute âme romantique se prend à y rêver bien sûr. Comme à ses deux âmes qui semblent si bien accordées et complémentaires mais qui, hélas, vont s'éloigner, sans forcément le réaliser tout de suite. Il y a l'égoïsme de l'un et son espoir que sa façon simpliste, détachée de voir et de vivre certains événements arrangera les choses. Et puis il y a l'isolement de l'autre, sa solitude, son effroi devant la solution que lui propose son âme soeur : oublier, passer à la suite. La littérature montre une fois de plus que dans un couple ou simplement dans la vie sociale, chacun ne porte pas en même temps le même regard sur une épreuve et ne se doute pas un instant des répercutions sur de regard désaccordé sur autrui
L'avis de Lucie, Audouchoc, Clara