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The walking dead – Episode 3.01

Publié le 17 octobre 2012 par Speedu
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Seed

Saison 3, Episode 1 sur 16
Diffusion vo: AMC – 14 octobre 2012

Rick et ses compagnons de survie viennent de passer plusieurs mois éprouvants. Mais une lueur d’espoir apparait en prenant la forme d’un refuge temporaire: une prison …

The Walking Dead continue sa surprenante progression perpétuelle en audience. Cet épisode double le score du season premiere de l’an passé et est tout simplement à ce jour l’épisode d’un drama du cable basique le plus regardé de tous les temps. 10 millions de téléspectateurs étaient devant la chaine à 21h. AMC se place ainsi devant tous les networks à l’exception de NBC, sauvée par la diffusion d’un match de football américain. Mais contrairement à l’an passé, cette année, la curiosité des téléspectateurs peut se comprendre. La fin de saison 2 offrait enfin un décolage à la série qui semblait enfin trouver le bon ton à adopter. Les téléspectateurs et votre serviteur étaient pleins d’espoirs. Et ce season premiere ne nous a pas déçu.

The walking dead – Episode 3.01

En effet, je ne vais pas faire de suspens, c’est juste le meilleur épisode de la série et de très loin. Pour la première fois, je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Tout paraissait juste ou presque. Déjà, l’épisode abandonne le blabla superflu.Les regards suffisent et sont même une vraie force d’entrée d’épisode. Ces silences nous mettent immédiatement dans l’ambiance. On sent de suite le malaise et la tension qui minent ce groupe en errance depuis plusieurs mois, presque une grossesse entière même, depuis le final de la saison deux. Et ça, c’est le deuxième point fort: la série ellipse enfin les traversées chiantes vers un lieu. Et je ne peux m’empècher de constater consterné qu’ils ont mis plusieurs mois pour arriver à un lieu qui apparaissait à une poignée de kilomètres d’eux à la fin de la saison 2.

L’arrivée aux abords de la prison permet de mieux poser les choses. On peut ainsi mieux constater les différentes positions de chacun, entre ceux qui ont encore un faible espoir de pouvoir enfin se reposer un peu avec cette prison pour les protéger et ceux qui sont désabusés et qui survivent plus par automatisme que par goût de vivre. C’est aussi le moment pour nous montrer à quel point Rick est au bord de la rupture totale. Il vacille dangereusement et peut péter un cable à tout moment. Et on peut même se demander si ce n’est pas déjà fait tant il a accepté et semble même avoir entrainé son fils à être un parfait exécuteur de zombies.  De son coté, on nous rappelle que Andréa est toujours vivante mais mal en point et toujours avec cette inconnue aux zombies en laisse, qui parait bien moins froide qu’au premier abord. Elle semble même en meilleur état qu’en fin de saison 2. On peut deviner dans ses paroles, dans ses gestes, dans ses décisions qu’elle est soulagée de ne plus être seule. Elle préfère même prendre le risque de se trainer une malade qui va la ralentir plutôt que de repartir errer seule. L’introduction de ce personnage est très réussie et j’ai une folle envie d’en savoir plus sur elle.

Bref, la situation est remise en place, les personnages sont bien en place et on peut donc passer à l’action. Même si l’épisode n’en était pas dépourvu jusque là, la pénétration dans la prison passe un cap. Ca zigouille du zombie dans tous les sens. Et l’épisode se permet même de se la jouer un peu Resident Evil (le jeu) une fois en prison: quête des clés, exploration, tension à chaque porte ou chaque virage de couloir. La réalisation fait parfaitement passer le stress et l’angoisse de voir surgir à chaque coin un zombie. Et puis cela finit en apothéose avec Hershel. Alors même si je suis dégouté de le voir mordu, j’ai trouvé ensuite la scène de la hache purement géniale et promet beaucoup sur le psychisme de Rick qui se rend compte en cours de boucherie de ce qu’il fait et surtout, qu’il l’a fait sans hésiter. Vient-il de percuter qu’il a quelque part perdu son humanité ? Il y a quelque chose de formidable à développer de ce coté-là si cette scène est bien exploitée, si Rick s’est bien rendu compte qu’il était quelque part devenu un monstre. Entre cette découpe sauvage, son fils « militarisé », sa femme maltraitée (au passage, excellente scène de parano si son bébé est mort en elle), il y a de la matière à lui offrir de superbes tourments intérieurs, tourments qu’il ne devra pas laisser entrevoir pour continuer à gérer le groupe qui va devoir également faire face aux locataires déjà en place dans la prison …

Tout n’est quand même pas parfait. Je me demande toujours comment les zombies ont pu « survivre » sans se nourrir. Je pense là à ceux qui ont toujours leurs casque ou leur masque. D’ailleurs, pourquoi les gardiens au casque ne les ont pas retiré une fois que la contamination les gagnait ? Même si certains sont sûrement morts violamment en tentant de repousser les zombies, tous n’ont pas dû connaitre ce sort si « chanceux ».
Et puis, je suis assez déçu par la morsure de Hershel dans le sens où cela se voyait venir de très loin qu’un d’entre eux serait mordu. La réalisation fait là son seul faux pas en insistant trop lourdement sur les zombies « morts ». Je vois bien que par leur présence, ils ont voulu nous donner un sentiment de sécurité auprès d’eux (la scène de Rick récupérant les clés est un parfait indice de cela) mais n’importe qui qui a vu quelques films d’horreur sait qu’il y en a forcément un dans le lot qui n’est pas mort. L’impact aurait été plus puissant si on avait juste vu un zombie mort au détour d’une avancée. Là, à force de passer et repasser par dessus, voire même de trébucher dessus, ils ont allumé la grosse pancarte clignotante pour nous prévenir de cela.

Bref, 10/10

Même si l’épisode a quelques défauts, l’ensemble est tellement prenant, tellement bon, tellement rythmé, tellement gore qu’il mérite ce 10. C’est la perfection pour cette série. C’est ce que j’attends de la série. Il faut continuer sur cette voie amorcée en fin de saison 2 et superbement confirmée ici. Croisons les doigts !


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