" Supplément d'âme "
Mélisse. Abeille Musique. 2012.
Sortie le jeudi 22 novembre 2012.
Concert de lancement à Paris au Café de la danse,
le vendredi 21 décembre 2012 à 20h.
Jean-Philippe Viret: contrebasse, compositions (sauf n°2)
Eric-Maria Couturier: violoncelle
David Gaillard: violon alto
Sébastien Surel: violon
La photographie de Jean-Philippe Viret est l'oeuvre de l'Esthète Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Lectrices baroques, lecteurs romantiques, voici une musique faite pour vous plaire. J'avoue que lorsque j'ai assisté au premier concert de ce quartet à cordes le 31 juillet 2011 au Parc floral de Paris dans le cadre du Paris Jazz Festival, je ne fus pas vraiment convaincu par cette musique. Maintenant qu'elle est enregistrée en studio et à ma disposition, est ce moi, elle ou les deux qui avons gagné un supplément d'âme? En tout cas, j'aime.
Le quatuor à cordes est fixé dans sa composition depuis Joseph Haydn au XVIII° siècle: un violoncelle, un alto, deux violons. Les plus grands compositeurs de la musique savant européenne dite classique s'y sont illustrés: Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Lizst mais surtout des compositeurs de langue allemande. Pour connaitre le sujet de fond en comble, je recommande L'histoire du quatuor à cordes de Bernard Fournier en 3 volumes chez Fayard.
Jean-Philippe Viret, contrebassiste français de Jazz, a remplacé un violon par sa contrebasse, réuni autour de lui trois solistes classiques de classe internationale, composé pour ce groupe une musique qui relève bien du Jazz puisqu'il ne s'agit pas d'un concerto tel qu'il en a été écrit des centaines pour quatuor à cordes mais d'une série de morceaux aux ambiances diverses, avec une musique extrêmement écrite même si elle respire comme si elle était improvisée. C'est pourquoi il est loisible de parler de quartet comme l'on dit en Jazz pour ce groupe.
Par rapport au concert que j'avais entendu, je maintiens mon avis sur un point: la plus belle composition est celle de François Couperin " Les barricades mystérieuses ", pièce de clavecin superbement arrangée pour le quartet par Jean-Philippe Viret. La musique jouée ici me semble plus dense, plus concentrée, moins dispersée que ce que j'avais perçu au concert. Chaque morceau est une saynète parfois grave (Coalescence, n°2), ludique ( Esthétique ou pathétique? n°1), aérienne (Le rêve usurpé, n°6).
Vivement le prochain concert de ce quartet que je puisse renouveler les vives et riches impressions que procure cette musique.
A l'album s'ajoute un DVD qui fait le portrait de Jean-Philippe Viret, de l'homme, du créateur et de ses différents projets. Voici le film pour découvrir un homme de bien et de beauté.