Je me pose toujours la question , quand j'entends quelques chansons de musique orientale moderne marocaine ou autres : Est-que ces chansons nous ont marqués au point qu'en les entendant, on vit son enfance ? On y trouve une attirance très forte à ce moment-là de notre vie . Est-que ces chansons ont réussi, avec leur beauté, à arrêter notre vie ? A ce moment que la chanson a créé.
Je crois que c'est l'art et la création de la vraie belle musique qui traduit l'instant avec fidélité . Tel un aimant qui attire toujours vers ce moment de vérité et de beauté . C'est comme s'il n' y a de la vie qu'à ce moment . C'est comme si on ressent l'envie d'arrêter le temps et de ne vivre que le passé .
Est que l'art traduit une sensation de la mort chez l'homme? Mais quelle mort ? Celle d'un paradis de beauté . Qui ne demande plus que ça . De vivre l'éternel , quand on ne peut pas être éternel .
La chanson , la belle chanson , comme les beaux arts, invente ce moment. C'est la lutte contre la disparition de l'instant , la lutte contre la disparition du bonheur que l'on a vécu ou le bonheur que l'homme aime vivre et rencontrer dans ce monde de souffrances .
Ce sentiment , je le rencontre quand j'entends les belles compositions d'artistes marocains et arabes modernes comme feu Brahim Alalami et sa chanson " Khalini Baaid Khalini " .
Cette chanson, je la chantais pour mes ami(es) et mes collègues en classe et j'avais devant moi un grand silence , de l'étonnement dans les yeux de mes auditeurs . Des moments de plaisir et de bonheur innoubliables .
Bonne écoute et bon spectacle avec Brahim Alalami et ses compositions éternelles .
Abdelkarim Belkassem
Rouen-France , Safi- Maroc