Un grand merci aux éditions Archipoche et à L&P Conseils pour cette agréable découverte.
Le jeune Richard Marwood est injustement accusé du meurtre de son oncle et se retrouve condamné à un enfermement à vie dans l'asile d'aliénés du comté.
Au bout de huit ans, il s'échappe afin de retrouver les vrais coupables.
Son chemin va croiser celui de Jabez North, orphelin et manipulateur voué au crime, que rien ne semble pouvoir arrêter ; Valerie de Cevennes, une riche héritière tombé dans son piège diabolique ; et Mr Peters, un détective muet qui traduit ses brillants raisonnements dans le langage des signes...
Intrigues familiales, morts suspectes, vengeance et injustice, meurtres sordides, intrigue machiavélique...
Dans la plus pure tradition du roman à sensation, Sur la trace du serpent mêle habilement rebondissements, éléments mélodramatiques et une bonne dose d'ironie à la Dickens.
__________________________
Quel incroyable potentiel possède ce roman ! Un narrateur omniscient qui s’adresse à nous, l’usage du présent qui rend le tout plus proche de nous, une écriture assurée... Bref, on s’y croirait presque, au milieu de la boue de Slopperton. C’est vivant et sombre. Rondement mené. D’autant plus que la plume de l’auteur est très agréable, frisant parfois même la poésie et la philosophie des mots. C’est donc avec plaisir que l’on s’embarque dans cette intrigue somme toute rocambolesque et peu anodine.
De nombreux personnages interviennent, plus ou moins récurrents, plus ou moins fascinants. Jabez North est l’un de mes favoris (non pas que le côté psychopathe ne m’attire plus que ça, mais j’ai aimé son côté un peu torturé et sa force de caractère. Il est ambitieux et sûr de lui en apparence, ce qui en fait un personnage que l’on aime à suivre dans ses dangereuses péripéties). À noter aussi le personnage de Mr Joseph Peters, un policier des plus attachants.
Hélas (oui il existe hélas un « hélas »), certaines redondances et autres descriptions un peu longues ralentissent quelque peu l’histoire. Ce qui, au début, peut certes satisfaire (grâce au style aiguisé de l’auteur, à son humour et à l’élégance de sa plume), finit par lasser à un certain moment de la lecture. Dommage.