La hausse des prix n’est pas la seule coupable du fléau qui, chaque jour, hôte la vie à des milliers de personnes, la sous-nutrition.
Pour y mettre fin, il ne suffit pas d’assurer la sécurité alimentaire par une régulation des prix et l’augmentation de la production agricole. Il faut :
- Assurer que les politiques agricoles, de sécurité alimentaire et de développement fassent de l’impact nutritionnel un objectif prioritaire : assurer l’accès à une nourriture en quantité mais aussi en qualité et diversité suffisante, permettant de maintenir le corps en bonne santé.
- Assurer que toutes les personnes sous-nutries aient accès à un traitement.
Décédés faute de traitement
Aujourd’hui, moins de 10% des enfants atteints de sous-nutrition aiguë sévère ont accès à un traitement. POURQUOI ? Plusieurs freins expliquent le manque d’accès aux soins, notamment :- La méconnaissance de la maladie, de ses symptômes et de la fa çon dont elle doit être soignée : aujourd’hui la sous-nutrition aiguë sévère n’est pas reconnue pleinement comme une maladie ; méconnue, elle est peu et mal diagnostiquée ;
- Les moyens mis en place pour la combattre sont donc insuffisants : formation du personnel et matériel sommaires voire inexistants, structures de prise en charge trop rares et souvent surchargées….
- Les difficultés d’accès sont importantes : centres nutritionnels trop éloignés, manque de moyens de locomotion pour y parvenir…
- Le coût de l’accès au traitement EST souvent prohibitif : la gratuité du traitement est de ce fait essentielle. Cependant, le fait d’emmener un enfant malade dans un centre nutritionnel peut représenter d’autres coûts : transport, frais de vie hors du domicile habituel... L’impossibilité pour de nombreuses mères de laisser seuls leurs autres enfants pour accompagner le malade dans un centre parfois éloigné peut également empêcher l’accès aux soins…