La réaction de Mr Di Rupo me fait penser à la politique de l'autruche car les francophones tremblent devant cette montée spectaculaire de la NVA. Malgré l'endormissement et la naïveté de certains partis francophones, la réalité est bel et bien là sous nos yeux. Il ne faut plus se voiler la face en clamant que ça n'arrivera jamais, le nationalisme flamand est à notre porte et ce n'est qu'un pas qui sera franchi plus rapidement qu'on pourrait l'imaginer et qui nous mènera inéluctablement vers l'indépendance de la Flandre. C'est le voeu de De Wever depuis qu'il s'est lancé en politique.
Dans une stratégie de communication sans faux pas, Bart De Wever a conquis une large majorité de flamands non seulement à Anvers mais aussi dans d'autre villes flamandes. L'empereur de la Flandre n'a pas supporté d'avoir été évincé lors des négociations finales fin 2010. La revanche ne s'est pas fait attendre.
En homme politique avisé, il a soigné son image publique. A l'ère où la minceur fait vendre, De Wever a entrepris un régime d'enfer. Adieu les frites et les gaufres de Bruxelles et vive l'alimentation hyperprotéinée. Nous avons quitté un Bart (très) enrobé et, un an plus tard, nous trouvons un Adonis. Belle stratégie car un homme capable de perdre 58 kilos en neuf mois prouve qu'il a une volonté d'acier, qu'il sait ce qu'il veut, qu'il est capable de garder le cap pour enfin atteindre son but final: l'indépendance de la Flandre et, par conséquent, l'éclatement de la Belgique.