Les banques affectées sont Santander, BBVA, Banesto, Banco Popular, Bankia-BFA, Banco Sabadell et CaixaBank, a précisé dans un communiqué l’agence, qui classe désormais l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, à un cran seulement de la catégorie spéculative, dans un contexte de pression du marché pour que le pays demande son sauvetage financier.
Les banques les plus grandes du pays voient leur note baisser de deux crans: c’est le cas de Santander et de sa filiale Banesto (de « A- » à « BBB »), mais aussi de BBVA (de « BBB+ » à « BBB- »). Les notes de Santander et BBVA sont associées à une perspective négative, ce qui signifie que l’agence de notation pourrait encore les dégrader à moyen terme.
Les autres établissements financiers perdent un cran, comme Banco Popular (de « BB+ » à « BB »), Bankia et sa maison mère BFA (de « BB+ » à « BB » pour Bankia, de « B+ » à « B » pour BFA), CaixaBank (de « BBB » à « BBB- ») et Banco Sabadell (de « BB+ » à « BB »).
Standard & Poor’s a abaissé le 10 octobre la note de l’Espagne à « BBB- », soit à un seul cran des emprunteurs à risques, s’inquiétant des incertitudes politiques et économiques pesant sur le pays, en pleine crise de la dette en zone euro.
« La dégradation de la note souveraine a des implications négatives directes sur les banques notées au-dessus de la note « BBB- » de l’Espagne, et sur toutes les banques dont les notes bénéficiaient jusque-là du soutien extraordinaire du gouvernement », explique l’agence dans un communiqué.
S&P menace par ailleurs de baisser les notes de Bankinter, de KutxaBank et de la Confédération espagnole des caisses d’épargne (Ceca).
L’agence de notation prévoit de boucler en novembre son examen sur l’impact de la baisse de la note du pays sur le secteur bancaire espagnol, ce qui pourrait mener à de nouvelles dégradations.
source : AFP
Avis de la Rédaction : L’Espagne est toujours réticente à une aide du MES, alors qu’ils tenteront d »emprunter ce merdredi 17 sur 10 ans, la dégradation de ses banques pourraient rendre l’opération un peu plus difficile. On sait que les marchés veulent mettre la pression sur le pays alors qu’une aide n’est pas forcément utile à ce stade-ci.