Growing Pains (Season Premiere) // 3 480 000 tlsp.
Dire que ce Season Premiere de Vampire Diaries m'a déçu serait un euphémisme. Après le cliffhanger somme toute assez osé de la fin de la saison 3, qui permettait de relancer la série alors qu'elle devenait routinière et de moins en moins inspirée, Julie Plec, la scénariste en chef, a choisi de tout miser pour cette première heure sur le triangle amoureux infernal Stefan/Elena/Damon et sur un faux suspense quant au destin funeste de l'héroïne. On savait très bien que l'équipe créative ne pouvait pas faire machine arrière et finalement décider que non, Elena ne deviendrait pas un vampire. C'était donc une perte de temps et d'énergie pour les auteurs que d'imaginer tout un stratagème pour la faire revenir à la vie, lequel échouerait bien évidemment. J'aurais nettement préféré que la saison s'ouvre sur une Elena déjà transformée, quitte à ce qu'il y ait un saut dans le temps de quelques jours, et que l'on revienne sur les principales phases de sa transition à travers des flashbacks. Rien de très original dans la construction, j'en conviens, mais on se serait peut-être un peu moins ennuyé. Comment pouvait-on se sentir impliqué dans cette opération sauvetage alors que l'on en connaissait parfaitement la fin ? On aurait au moins pu nous épargner les longues scènes entre Elena et Stefan, terriblement fastidieuses; et même celles avec Damon, d'habitude plus amusantes et touchantes, étaient monotones. C'était clairement à son tour cette année de croquer un morceau de la fille Gilbert. Et je ne dis vraiment pas ça en position de "shipper" -car je n'en suis clairement pas un- mais juste pour le bien de la série. Elle a de toute façon bien plus à offrir que des romances impossibles...
Tiens par exemple, on a failli avoir un développement intéressant autour du Conseil de Mystic Falls suite aux révélations d'Alaric auprès de ses membres éminents. On nous a même introduit un personnage de Pasteur assez prometteur, qui aurait permis d'évoquer la religion dans la série, chose qui n'a encore jamais été faite, mais les auteurs ont préféré s'en débarrasser tout de suite ! Certes, la scène finale du suicide collectif était surprenante et ne restera certainement pas sans conséquence. Mais on se demande quand même à quoi a bien pu servir ce premier épisode à part tuer dans l'oeuf toutes les nouvelles possibilités ! Il en va de même pour Klaus dans le corps de Tyler. Clairement, ce n'était pas l'intrigue la plus prometteuse. C'était même super casse gueule car demander à Michael Trevino de jouer au grand méchant, c'est comme demander au personnage de Matt de faire autre chose que de la figuration ou à Kat Graham d'être crédible quand elle récite ses sorts en latin. Mais il y avait quand même moyen de jouer avec cette configuration un peu plus longtemps. Par exemple, j'aurai aimé que Caroline couche vraiment avec Klaus, sans le savoir, plutôt que de s'en rendre compte au moment crucial. C'était trop demandé ? Au final, on ne comprend absolument rien de ce qu'a fabriqué Bonnie avec ses esprits et sa grand-mère, on ne sait pas comment Klaus a récupéré son corps, on ne sait même pas comment Elena, Stefan et Rebekah se sont enfuis de leurs cages -comme si plusieurs scènes avaient été coupées au montage- et les compteurs sont remis à zéro avec pour seule différence une Elena vampire. Ce n'est pas rien, mais à quoi a servi l'épisode au juste puisque ça, on le savait déjà ?
// Bilan // The Vampire Diaries aurait-elle fait son temps ? C'est l'impression que donne ce premier épisode de la saison 4, prévisible, ennuyeux, niais. Mais rien n'est perdu ! La série a déjà su rebondir par le passé...