Je n’ai pas pour habitude de lire des livres policiers. Tout comme la science-fiction ou bien encore la fantastique, ce n’est pas un genre littéraire dont je suis fan mais c’était sans compter sur la jolie couverture du livre, issu de la collection « Prestige » des éditions Livre de Poche.
Il faut dire que « Seul le silence » n’est pas qu’un thriller c’est aussi un formidable roman impeccablement bien écrit. Du début à la fin, on est pris par l’intensité de l’écriture, l’atmosphère pesante que l’auteur arrive à instaurer, quelques fois à la limite de l’angoissant. Cette manière de distiller le soupçon et l’inquiétude, de faire ressentir l’emprise de l’obsession sur le narrateur, la précision des détails, la volonté du tueur d’épuiser son sujet, l’acharnement du personnage principal à comprendre les crimes mis en scène par le « monstre« , tout cela fait de ce livre un véritable piège, dévorant, parfaitement construit. Il faut dire aussi que R.J. Ellory arrive parfaitement à ses fins : faire en sorte que le lecteur soit en totale empathie avec le « héros » et les autres personnages de .
Un seul bémol (s’il en fallait un) : vous risquez d’être un brin déçus par le dénouement finalement peu explicatif.
Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient… Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.