Les ministres de l’agriculture du G20 se réunissent à Rome aujourd'hui et les gouvernements doivent donner des impulsions fortes. Il faut :
- AUGMENTER LES STOCKS NATIONAUX ET RÉGIONAUX DE CÉRÉALES, qui jouent un rôle régulateur en permettant de limiter ou retarder l’influence d’un choc (ex : sécheresse) sur les prix.
- LIMITER LA PRODUCTION DES AGROCARBURANTS, qui empêchent une partie de la production agricole disponible d’être consommée comme alimentation et dope les prix alimentaires.
- AUGMENTER LA PRODUCTION AGRICOLE EN INVESTISSANT DANS LA SÉCURITE
- ALIMENTAIRE ET LA NUTRITION par le biais des États, du secteur privé et des producteurs eux-mêmes.
- RÉGULER LA SPÉCULATION SUR LES MATIÈRES PREMIÈRES AGRICOLES. Pour cela, plusieurs pistes : limiter les prises de positions qu’un acteur peut prendre sur les marchés financiers agricoles; créer une taxe sur les transactions portant sur les produits financiers complexes (produits dérivés) basés sur des matières premières agricoles. CEPENDANT cette règlementation doit aller de pair avec la consolidation par les États des mécanismes permettant d’éviter que les prix mondiaux ne se répercutent directement sur les marchés nationaux (ex : stocks nationaux ou régionaux ; subventions alimentaires).
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ACCÉLERER LA MISE EN OEUVRE DES MESURES DU PLAN G20 DE LUTTE CONTRE LA VOLATILITÉ DES PRIX ADOPTÉ EN 2011 !
- Le Forum de Réaction Rapide (FRR), instance de coordination internationale a été créé à l’initiative du G20 de 2011, afin de favoriser une réponse coordonnée à une menace de crise alimentaire. Il doit pouvoir se réunir rapidement et faire preuve de sa réactivité : la crédibilité et la capacité du G20 à agir contre la volatilité des prix est en jeu.
- Le système d’information sur les marchés agricoles (AMIS) a été créé pour harmoniser les statistiques fournies par les divers acteurs pour obtenir une vue synthétique des marchés en en améliorer la transparence. Mais aujourd’hui, il est toujours en cours de développement alors qu’il peut jouer un rôle majeur d’analyse.