Nous étions quelques élu(e)s fontenaysiens présents hier lors du rassemblement près du ministère de la Justice, à Paris, à l'appel du collectif "Féministes en mouvement". Choqué(e)s par le verdict du procès de l'affaire des viols collectifs de Fontenay-sous-bois par le Tribunal de Créteil. Nous nous sommes entre autre entretenus avec Nina pour lui rappeler notre soutien; ce dont elle aura besoin dans l'immédiat avec l'ouverture d'un autre procès. Car il va y avoir un nouveau procès des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois. Il va se tenir en appel. Le ministère public a en effet fait appel, vendredi, des condamnations et de certains acquittements dans cette affaire de viols collectifs dénoncés six ans après les faits par les deux plaignantes. L'appel, décidé conjointement par le parquet général et celui de Créteil, concerne particulièrement les quatre personnes condamnées à des peines allant de trois ans avec sursis à un an ferme, ainsi que les acquittements prononcés par la cour, pour lesquels l'avocate générale avait demandé des condamnations.
Hier soir aux abords de la Place Vendôme les manifestants ont scandé un message malheureusement vieux de plus de quarante ans, si ce n'est plus en remontant les siècles et les siècles d'oppression!: "Le corps des femmes n'est pas une marchandise, ni à vendre ni à prendre". Nous pouvions ressentir dans cette assistance une crainte. Celle que les victimes de viols soient davantage découragées de porter plainte après cette décision de justice. C'est un des grands danger de ce jugement. "La honte et la peur doivent changer de camp", proclamait l'une des banderoles brandies par les manifestantes et nous sommes bien là au coeur du problème...et j'en veux pour preuve l'attitude des accusés qui n'ont exprimés aucune honte, aucun remord et qui ont cherché par tous les moyens à salir encore plus les victimes de leur odieux outrage, de leur crime.
avec mes collègues de Fontenay: Nora Saint-Gal et M. Michon