Areva, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, a annoncé jeudi le report de mise en production de sa mine d’uranium développée à Trekkopje, en Namibie.
La société a indiqué dans un communiqué que la décision de reporter le lancement de la mine de Trekkopje était à amputer à « la baisse des cours de l’uranium, qui s’ajoute aux investissements qui restent à faire sur le site« . En effet, les questions de sécurité et de viabilité soulevées par la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon n’ont eu de cesse de faire baisser les cours de l’uranium.
La semaine dernière, le cours de l’uranium pour livraison immédiate était à 45,75 dollars la livre (contre 69,63 dollars en février 2011). Il coûterait à la société Areva 10 millions de dollars par an pour maintenir la mine en état, le projet minier n’étant viable qu’à un cours de 75 dollars ou plus. Voilà pourquoi le groupe s’est engagé à relancer le chantier lorsque les conditions économiques seront à nouveau favorables.
Le groupe français a acquis la mine de Trekkopje en 2007 en rachetant la société minière Uramin pour 1,7 milliard d’euros. La mine de Trekkopje a un potentiel de production évalué à près de 3000 tonnes d’oxyde d’uranium par an.