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Pré

Publié le 16 octobre 2012 par Naira
Pré Du 12/10 au 27/10 au Petit Varia, 154 rue gray à Ixelles.
De: la Clinic Orgasm Society.
Avec: Catherine Brevers, Mathylde Demarez.
"Pré ne sera ni campagnard, ni bucolique. Premier volet d’une trilogie annoncée, cette nouvelle création de la Clinic Orgasm Society, nouvellement en résidence au Théâtre Varia, s’émeut de la tragique histoire de Lala Ferrero, une jeune fille dotée d’une vulve monstrueuse avec son amas de poils, de sécrétions et d’odeurs, qui lui confère un super pouvoir très embarrassant, alors qu’elle n’aspire qu’à l’anonymat, l’amour et l’amitié … A une vie normale, en quelque sorte."
A travers le portrait complètement loufoque d’une Lala Ferrerro on-ne-peut-plus atypique, la Clinic Orgasm Society propose ici une fresque haletante 100% home made faite d’entremêlements d’émotions et de textes poignants évoquant avec brio le thème de la normalité, de l’anormalité, de la norme alitée.
Même contre son gré, durant toute la pièce, l’auditeur est plongé dans la réflexion et l’introspection, que cela soit sur des sujets tels que l’éducation, les tabous, les conséquences des mensonges, le jugement social ou encore sur la façon dont tout un chacun perçoit son corps à divers moments de sa vie. Caricatures, humour (souvent) noir, musique electro-rock-expérimentale entrainante, déguisements originaux, présence scénique, tous les éléments requis pour marquer le public sont présents.
Avec Pré, Catherine Brevers et Mathylde Demarez, les deux actrices, questionnent avec doigté les jugements moraux, les règles sociales ainsi que la qualité de l’information, des médias et de la publicité. S’entourant d’artistes originaux et locaux, Mathylde et Ludovic Barth, les deux instigateurs de ce triptyque sur la normalité, ont poussé le vice jusqu’à créer eux-mêmes les décors, les déguisements, la musique ainsi que les images projetées presque constamment sur écran géant. Un travail de titan pour une pièce l’étant tout autant. En effet, dès l’ouverture, le spectateur n’a aucun moyen de rester indifférent à ces sons électroniques répétitifs venus des entrailles de la femme ainsi qu’aux tenues et aux déguisements qu’arborent les actrices.
Pré parle d’un sexe énorme au pouvoir international, Pré parle de sexe et de normes sociales, Pré parle de sexe et nomme la différence ; jusqu’à son extrême limite.

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