Les campagnes d’affichages et de dons, les reportages vus à la télévision, tous nous incitent à réfléchir sur la difficile vie des habitants des pays pauvres et leur offrir de quoi manger. Notre bon cœur est sollicité pour pallier aux incapacités des gouvernements. Et c’est bien de faire un geste quand on le peut.
Néanmoins, il ne faut pas pour autant négliger de regarder le problème par les deux bouts. Si je peux m’exprimer ainsi. Qui dit manger, dit déféquer ! J’emploie le mot exact car ici on ne tourne pas autour du pot, ce qui d’ailleurs ne serait guère ragoûtant. C’est une grande vérité physiologique, ce qui entre par un bout, en ressort par l’autre – mais jamais en sens inverse dans les cas les plus courants. Donc, donner à manger aux pauvres c’est très bien mais pense-t-on assez aux conséquences ?
Dieu merci, Bill Gates est là. Le deuxième homme le plus riche de la planète, grâce à sa fondation créée en 1994, va favoriser l’accès aux toilettes dans les pays pauvres nous apprend un article paru dans Le Monde (12/10/2012). A la question « Qu’est-ce qui vous a motivé ? », Bill Gates répond « Les toilettes sont un bon exemple de biens dont les habitants des pays riches s’indigneraient d’être privés. Si vous êtes pauvres, vous êtes privés d’installations sanitaires. Sans accès à des sanitaires, les maladies diarrhéiques persisteront, même en disposant de l’eau potable. »
L’argent n’a pas d’odeur pour une cause qui n’en manque pas.