- que Anastasia Steele, toujours vierge à 21 ans, qui rencontre le fascinant Christian Grey, jeune milliardaire affriolant mais énigmatique, comprenez qu’il sera initiateur sado maso soft, est un sujet de roman qui ne donne pas envie de le lire. On sent que ça va être niais, mou et morne. Et pourtant ! Fifty Shades of Grey a déjà été vendu à 44 millions d’exemplaires outre-manche. Il arrive en France, 50 nuances de Grey, la traduction complète du titre ne valant pas la peine de s’emmerder puisque le plan com est déjà au point. Bien que descendu par tous les critiques chez nous, loi des dollars convertis en euros oblige, le bestseller, car il faut appeler les choses par leur nom, sera sur toutes les ondes et au fronton de tous les kiosques bientôt. Et il sera acheté, par ceux qui croiront que succès américain rime avec super bon bouquin, par ceux qui affirmeront que les critiques sont des écrivains frustrés jaloux du succès de la mauvaise œuvre, et par ceux qui voudront se faire une idée par eux-mêmes, et peut-être même pour d’autres raisons que je me lasse de lister. Chacun voit ce qu’il veut voir et certains choisissent de fermer les yeux, hommage aux paupières !
- que c’est un antistress naturel, que ça augmente votre système immunitaire, que ça réduit la douleur, que c’est bon pour le cœur, que ça vous garde plus jeune et plus longtemps, et que ça améliore vos hormones. Trois catégories possibles se dégagent à la suite de la lecture de cette liste. Ceux qui vont penser qu’on parle ici de sport. Ceux qui vont penser qu’on parle ici de sexe. Et ceux qui vont penser qu’on parle ici de la roche découverte par Curiosity sur Mars, une pierre de la taille d’un ballon de football, de forme pyramidale et à la composition inhabituelle. Chacun pense ce qu’il veut penser et certains choisissent de penser autrement, hommage au cerveau !
- qu’il y a ceux qui apprécient la lecture d’un poème, ceux qui préfèrent le silence, ceux qui aiment entendre un texte personnalisé et ceux qui optent pour une chanson, ou des chansons. Someone Like You, d’Adèle, ou My Way, du grand Sinatra, arrivent en tête des musiques choisies pour les funérailles, au-delà de nos frontières. J’ai cherché 43 secondes et n’ai pas trouvé le classement made in France. Les comiques cyniques auraient le choix entre Viens boire un p’tit coup à la maison, d’un groupe fort heureusement disparu et pour lequel mon cerveau refuse un quelconque effort de mémoire, ou, Reviens, d’Hervé Vilard, voilà ce qui me vient à l’esprit nocturne et rieur, et je n’ose même pas effacer ces références, assumant, mais les joueurs de l’esprit peuvent m’inviter pour une soirée chansons à ne pas passer sous peine de fous rires les jours d’enterrement, je promets de m’entraîner mieux ! Chacun entend ce qu’il veut entendre et certains se bouchent les oreilles, hommage aux index, doigts Quies !