La fin d’une époque et la possible fin de quelques ballounes meublent les dernières réflexions, mais en attendant, voici un résumé indigne de l’ampleur de la remontée vécue au Monday Night.
Broncos 35 Chargers 24
Une réunion impromptue au travail qui se termine beaucoup plus (trop) tard que prévue fait que j’arrive juste pour voir Antonio Gates inscrire le TD (son deuxième du match selon les stats) qui propulse les Chargers en avant 24-0. Sans avoir vu grand-chose, je vous résumerais cette première demie en disant que les Chargers ont dominé!
On va donc commencer par un break, c’est le fun, je me sens comme un fonctionnaire!
Comme pause de la mi-temps, il faut faire un retour sur ce que nous avons vu hier avec le saut dans le vide de l’autrichien Felix Baumgartner. Le gars a monté l’équivalent d’un marathon dans les airs, avant de faire une descente du coude de la 3e corde. Une grosse descente du coude, qui a brisé le mur du son et entraîné une chute libre de 4 minutes! Les images étaient fabuleuses et même en les revoyant, j’ai encore des frissons. Bon, il faut dire que vous lisez quelqu’un qui a le vertige lorsqu’il doit grimper sur son toit pour le déneiger, mais tout de même, ce n’est pas un exploit banal!
Bon, on va jaser football un brin, il paraît que c’est le but. Peyton Manning sort du vestiaire en feu, complétant toutes ses passes, particulièrement à son TE Dreessen. Par contre, c’est Damaryius Thomas qui complète la séquence sur 29 verges. Ce sont les premiers points des Broncos qui n’ont certainement pas dû attaquer comme cela en première demie…
Fait intéressant : les 24 points d’écart à la demie représentent la marge la plus élevée par laquelle Peyton Manning tire de l’arrière depuis le début de sa carrière.
San Diego réplique aussitôt avec une belle séquence qui les conduit en territoire ennemi, mais FUMBLE. Dumervil accroche Rivers juste avant que son bras n’aille vers l’avant, la balle tombe au sol et est récupérée par un Bronco qui galope jusqu’à la zone de buts adverse. Gros, gros jeu et il y a soudainement de la vie sur le banc du Denver. 24-14.
La défensive fait le travail et Peyton reprend la roche. La poussée semblait en voie d’être gâchée par des pénalités, mais une longue passe au TE Jacob Tamme lui donne un second souffle. Eric Decker termine ça dans la zone de buts au début du dernier quart et l’écart n’est plus que de 3 points. Nous avons un match!
Selon la rumeur, Michael Vick serait de nouveau propriétaire d’un chien. Insérez toutes les jokes que vous voulez ici...
Ça se complique pour les Chargers alors que Rivers est intercepté. Manning ramène les siens dans la zone brune et après des simagrées à la ligne de mêlée qui occasionnent presque une pénalité pour avoir mis trop de temps à remettre le ballon en jeu, il repère le vieux Brandon Stokley qui réalise un superbe attrapé pour donner les devants aux Broncos. Wow!
En passant, Manning est parfait (12/12) en 2e demie.
Rivers est intercepté de nouveau, mais cette fois les Broncos n’en profiteront pas en raison d’un appel d’interférence offensif bidon. De retour au banc, Peyton Manning en met plein les oreilles de l’arbitre. Tous étaient contents de revoir les vrais zébrés, mais à un moment donné, il faut revenir aux bonnes habitudes et les envoyer promener un peu!
Jamais deux sans trois et Rivers est de nouveau intercepté. Chris Harris ramène la peau de cochon dans la zone de buts pour inscrire le 5e TD des siens en 2e demie, le second par la défensive. La remontée est complétée et si vous croyez qu’elle ne fera pas mal, regardez la mine déconfite de Philip Rivers. Incroyable victoire des Broncos, 35-24.
La différence dans le match (et entre ces 2 équipes) est que lorsque Denver a eu besoin d’un gros jeu pour renverser la vapeur, Dumervil s’est pointé. Quant aux Chargers, personne, que ce soit en attaque ou défensive, n’a répondu à l’appel lorsque le tapis a commencé à leur glisser sous les pieds.
Les dernières réflexions
La fin d’une époque : Je ne parle pas spécifiquement de Ray Lewis ici, même si cette déchirure au triceps pourrait bien représenter une bien triste façon de mettre un terme à son illustre carrière. Sauf que même avec Ray-Ray dans l’alignement, la défensive des Ravens n’est plus l’ombre d’elle-même cette saison. Une semaine après une prestation gênante à KC, ils n’ont qu’empiré la situation en concédant 227 verges par la course aux Cowboys, la pire prestation de l’histoire de la concession. Le pire, c’est que Dallas végétait dans le dernier tiers de la NFL pour l’attaque terrestre avant le match. Malheureusement pour Baltimore, leurs problèmes ne se limitent pas à la course. En effet, ce n’est guère plus glorieux par la voie aérienne. En fait, la défensive mauve vient au 26e rang de la NFL, l’une des statistiques les plus stupéfiantes de ce début de saison. Le retour éventuel de Terrel Suggs aidera, mais il faut se rendre à l’évidence : les succès futurs des Ravens passent maintenant par Joe Flacco et son attaque. C’est encore plus vrai en considérant qu’en plus de Lewis, leur meilleur CB (Ladarius Webb) manquera lui aussi le reste de la saison.
Le constat n’est pas aussi dramatique à Pittsburgh, mais le rideau de fer commence quand même à rouiller. Troy Polamalu a de plus en plus d’ennuis à demeurer en santé et la ligne défensive ne parvient plus à ouvrir les brèches pour que les secondeurs attaquent. Statistiquement, ils se maintiennent parmi les meneurs, mais ils ne sont que 18e au niveau des points accordés. Autre nouveauté dont ils se passeraient, leur point faible se situe maintenant contre le jeu au sol. Finalement, ils ne sont plus capables de fermer les livres avec une avance au 4e quart, une situation vécue en 2009, la dernière fois que les troupiers de Mike Tomlin furent exclus des séries. En partie à cause de la ridicule liste d’éclopés sur la ligne offensive, c’est loin d’être certain que Big Ben ne soit en mesure de combler les lacunes défensives avec le même succès que Flacco d’ici la fin du calendrier.
Premiers de classe ou imposteurs : Il n’y a plus qu’une équipe invaincue dans la NFL et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle aime jouer avec le feu. Ça devait pourtant être facile pour les Falcons contre les misérables Raiders, mais 3 interceptions rapides de Matt Ryan les a obligé à jouer du football de rattrapage. Puis, comme ils semblaient être remontés à la surface, ils ont failli tout gâcher en accordant un TD dans la dernière minute de jeu. En gagnant in-extremis, ils nous refont le même coup que contre la Caroline il y a 2 semaines et Washington dimanche dernier. Seule fiche parfaite, donc meilleure équipe du football les Falcons? Pas sûr. La défensive concède beaucoup de verges, particulièrement au sol, mais relativement peu de points. N’empêche qu’on ne les confondra jamais avec une unité d’élite. Offensivement, ils ont le don de jouer en deçà de leur talent pendant de larges portions d’une rencontre, mais de se lever dans les moments importants. Contre Oakland et la Caroline, ils ont mené des poussées décisives en moins d’une minute le dos au mur. Chose certaine, l’ère Michael Turner est finie; l’Atlanta ne pointant qu’au 25e rang au sol. Les Faucons se reposent cette semaine, mais leurs prochains défis (à Philadelphie, contre Dallas à domicile et en Nouvelle-Orléans), nous donneront une idée de ce qu’ils ont vraiment dans le ventre.
Ouch : Deux duels prometteurs se sont transformés en cauchemar pour les Niners et les Texans dimanche. San Francisco voulait sa revanche contre les Giants. Toute la semaine, ça paraissait dans leur attitude, dans leurs paroles. Pour eux, c’était l’occasion de faire le statement suivant: c’est nous les maîtres de la NFC et votre victoire en janvier dernier à Candlestick n’était qu’un coup de chance. Le résultat : ils se sont fait piler dans la face et leurs faiblesses (particulièrement leur inhabileté à remonter lorsqu’ils tirent de l’arrière) furent exposées. Les Géants ont dominé toutes les facettes du match, y compris celles qui favorisaient les chercheurs d’or sur papier. Cette défaite laissera-t-elle des traces? Ce n’est pas qu’une défaite surprise au Minnesota. Contre New York, les 49ers n’ont pas été surpris, ils ont été dominés. Rappelez-vous lorsque les Alouettes survolaient la LCF. Une équipe connaissait un bon début de saison, s’amenait à Montréal pleine d’espoir, se faisait laver 52-16 et déprimait pour une séquence de 5 défaites. Je ne dis pas que c’est ce qui arrivera à Frisco, mais chose certaine, ils n’auront pas le temps de s’apitoyer trop longtemps sur leur sort, car les dangereux Seahawks les attendent dans le détour dès jeudi.
Quant à Houston, ils sont rapidement passés de coqueluches du football à club surévalué, laminé à domicile dans une performance embarrassante en pleine télévision nationale. La puissante défensive fut dépecée et Matt Schaub n’a certainement pas dissipé les doutes que j’entretiens à son endroit. Eux aussi devront retrouver leurs esprits rapidement, car les Ravens seront les prochains visiteurs. Ce que ça signifie, c’est que dès la semaine prochaine, nous en saurons beaucoup plus long sur le caractère de Houston et de San Francisco. Ce sera intéressant à suivre.