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Un scribe dans le musée du Caire...
Transmettre les ordres de pharaon...
Les scribes furent un élément indispensable au rouage de l'état !
Détenteurs de la science...
Des lettres aussi...
Les scribes se distinguèrent de la masse paysanne !
Ainsi, puis-je ajouter que le rêve de toute famille était bien certainement de faire entrer leurs fils à l'école des scribes...
De manière à ce qu'ils puissent :
- Échapper au dur labeur des champs !
- Qu'ils deviennent des serviteurs de l'administration de Pharaon.
Encore fallait-il pour cela avoir les ressources pour y arriver, se faire remarquer éventuellement du clergé,...
Souvenez-vous du vizir Imhotep...
Ministre remarquable...
Doublé bien certainement pour pharaon, d'un conseillé avisé...
De plus, il fut un architecte exceptionnel...
Vizir...
Maître des scribes...
Et chef suprême de l'exécutif, il était le trait d'union entre l'administration centrale et l'administration locale… Ses prérogatives s'étendaient à pratiquement tous les domaines, sauf l’armée ou seul pharaon…
Plus qu'un concept, la délégation...
Ainsi, la plus haute charge de l’administration pharaonique, fut celle du vizir. Ce dernier instaura un véritable réseau de fonctionnaires qui lui permettait de contrôler en théorie 42 nomes ou provinces ainsi que les territoires étrangers…
Ces nomes furent eux-mêmes gérés par des "administrateurs", les nomarques, représentant l'autorité centrale de l'État, pharaon !
Ce "réseau" fut d’ailleurs entretenu et alimenté par une formation en particulier dans les maisons de vie : écoles de scribes qui assuraient une main d’œuvre de lettrés indispensable…
Le scribe accroupi.
Découvert à Saqqara.
5e dynastie.
En calcaire peint.
(Musée égyptien du Caire).
Le scribe de Saqqara, dit scribe de Morgan, car trouvé par Jacques de Morgan !
Préambule...Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet...
Si cela vous est nécessaire !
Pour en savoir davantage sur ce personnage haut en couleur que fut pharaon, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
Qu'avons nous donc découvert, à son sujet, lors des précédents articles ?
→ Article n°1 : pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ?
→ Article n°2 : assassinés par ses propres eunuques...
→ Article n°3 : comment pharaon pouvait-il tout contrôler ?
→ Article n°4 : le rôle essentiel du vizir...
Hypogée de Peshedu.
Le complot...
Le crime...
L'assassinat politique...
Les conflits militaires...
Ce ne furent point là des événements exceptionnels !
Gouverner ne fut jamais chose simple, néanmoins pharaon fut apparemment "Celui qui tient les Deux Terres dans l'étreinte de ses bras" !
L'Égypte ancienne et son pharaon :
Nesou"
La "Grande Maison" …
"Per-aa" vers 1450 avant JC.
Le palais du roi !
Le titre de "pharaon" proviendrait d’une époque tardive à savoir les grecques…
Fils de Râ…
Mi-homme...
Mi-nétèr...
Grand intercesseur entre les Hommes et les nétèrou… Nonobstant, il fut bien le seul, avec les prêtres, à pouvoir pénétrer dans les temples…
Pharaon fut le maître absolu, incontesté, du moins au début de ce système, de l’État et de son administration parfaitement hiérarchisée ! Ce siège central du pouvoir fut donc alors bien situé au palais royal…
Une machine parfaitement bien huilée, en apparence…
Mais dans la réalité, ce concept idéalisé, connut parfois des engrenages grippés !
Pharaon gouvernait donc depuis son palais… La famille royale y résidait, ainsi que l’entourage très proche du monarque, sans pour autant omettre les serviteurs… !
On devait y retrouver également les ateliers royaux, les archives royales, …
Pour autant, cette multitude au service de pharaon, ne devait pas être un véritable soutien pour ce dernier !
Cela constituait davantage une menace permanente… La face cachée de cette splendeur pharaonique, de ce luxe post-mortem… J'ai usité le qualificatif de post-mortem car l’apparence même de ce palais, ou siégeait pharaon, est bien peu connue : souvenez-vous de Malgata et d’Amenhotep III !
Pharaon menacé de façon permanente !
L’analogie parfaite quant à ce danger perpétuel, s’il en était une, aurait été cette Histoire, celle du tout premier souverain, Osiris ! Assassiné par son propre frère !
Voilà bien une représentation saisissante de cette cour au servir du roi !
Maints pharaons périrent de la main de proches courtisans : Téti I, le roi Amménémès dans le roman de Sinoué, la tentative très connue contre Ramsès III, etc.
Ainsi, si un souverain fut faible, les nomarques eux devinrent puissants et forts : souvenons-nous des périodes intermédiaires !
De la même manière, dans les périodes de stabilité, on vit aussi une atténuation de l'autorité du vizir : le souverain exerçait dès lors pleinement son pouvoir.
Transmettre les décisions de pharaon...
Les décisions du souverain fut force de loi !
Elles furent répercutées par l'intermédiaire du grand vizir aux instances concernées qui devaient se charger de les faire exécuter à tous les échelons de la hiérarchie administrative et publique.
Et c'est à partir de là que les choses devenaient probablement bien moins évidente !
Car si le pharaon tranchait et décidait...
Comment ses décisions furent-elles retransmises ?
Avec quel zèle furent-elles ensuite exécutées ?
Car les "fils conducteurs" ne couraient certainement pas tout droit depuis la salle du conseil du palais royal jusqu'au plus petit village du delta, ou de la frontière nubienne, ou de cette oasis éloignée,...
Avant d'atteindre les citoyens...
Les arrêts et les lois pris par pharaon passèrent par un certain nombre d'intermédiaires...
Et en particulier par les nomarques !
Les nomarques furent de hauts fonctionnaires qui représentaient le pouvoir royal dans chacun des nomes : provinces rappelons-le qui furent créées dès le début de la 3e dynastie !
Ils jouaient en quelque sorte
le rôle de gouverneurs ou de préfets chargés d'administrer la province et d'y appliquer les directives reçues du pouvoir central, en l'occurrence de pharaon.
Or...
Bien vite les nomarques obtinrent une certaine autonomie qui les détachaient peu à peu de la subordination qu'ils se devaient envers l'État !
Le comble fut atteint lorsqu'ils eurent obtenus que leur charge puisse devenir héréditaire, c'est à dire qu'ils aient la possibilité de transmettre à leurs descendants !
Dès lors, ils ne furent plus des fonctionnaires au service de l'état...
Ils devinrent des potentats locaux qui formèrent une caste, voir même une féodalité !
Certains d'entre eux atteignirent même une puissance considérable qui leur permettait d'entretenir une armée personnelle...
Soliloque...
N'était ce-point là une facette du chaos tant redouté ?
Cette délégation de l'autorité fut-elle une facette de la faiblesse d'un pouvoir central ?
...
L'harmonie de pharaon et de son grand vizir, donnait cette addition d'un plus un égale "trois"...
Elle se transforma dès lors mathématiquement en 1+1 = "1" voir même...
Ne serait-ce point là le signe d'un certain déclin ?
A suivre...
Désinences... prochainement sur le même sujet... pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ?
- ... contrer les monarques.
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Des fonctionnaires qui devenaient des princes, le chaos (4)... En Égypte ancienne !
A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Égypte" Éditions Atlas 2003
Encyclopédie de la mythologie d'Arthur Cotterell Edition Parragon 2004
Nicolas Grimal. A History of Ancient Egypt . Wiley-Blackwell 1994
David P. Silverman . Ancient Egypt. Oxford University Press 2003
Elizabeth Payne . The Pharaohs of Ancient Egypt. Random House Books for Young Readers 1981
• Sitographie...
Wikipedia
•Taggé avec :
Pharaons et personnalités en Égypte antique
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Le peu que je sais
c'est à mon ignorance que je le dois."Sacha Guitry
"C'est en écoutant leur oraison que l'on découvre aux morts, les
qualités qu'ils avaient de leur vivant..." J.
Delatour
"Celui dont la pensée ne va pas loin
verra les ennuis de près."Confucius
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Pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ? Transmettre les décisions... (5) en Égypte ancienne !
ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)
"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"
La traduction littérale en français est quelque peu fausse :
vie, santé, force (v.s.f.)
vie, force et santé.