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Después de Lucia

Par Hallyne

Cinéglobe 2010 & 2011 & 2012

L'actualité du cinéma- Critiques des films du moment!

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20209185Drame Después de Lucia

mexique

Film mexicain

Note globale: 14,5/20

Date de sortie: 3 octobre 2012

Réalisateur: Michel Franco

Acteurs: Tessa Ia, Hernan Mendoza

Durée: 1h43

Synopsis (Allociné) : Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois ; depuis, son mari Roberto et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico. Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.


Ce que j'ai pensé du film: "Después de Lucia" est un drame au sujet éprouvant, à la violence psychologique significative, qui contraste avec la manière de filmer très posée du réalisateur. L'utilisation de plans fixes et de longues séquences semble consentir à la représentation d'une réalité languissante, où chaque seconde dure une éternité. C'est un film assez coup de poing au niveau émotionnel, qui enferme le spectateur dans une violence insoupçonnée et qui devient au fil du récit de plus en plus insistante, voire étouffante.

En effet, après une longue mise en situation, un thème transparaît enfin en surface: le harcèlement moral et physique d'une lycéenne par ses camarades de classe. Le deuil de la mère, suggéré par le titre, est traité de manière très intimiste, laissant de grandes marges d'interprétation. L'histoire se déroule au Mexique, dans un milieu aisé, ce qui participe aussi à l'atmosphère générale. Le scénario à controverse va loin dans sa démonstration, et contribue à créer une ambiance de plus en plus dérangeante. Toute sa force est de laisser le spectateur sans vraiment savoir jusqu'où le calvaire va s'échelonner, tout en créant le malaise par la pudeur des images. Le réalisateur pousse de manière radicale le vice et la transgression à travers la jalousie, la colère, ce qui en fait une leçon toute particulière. A voir avec le morale solide.

Préserver de toute révélation sur le synopsis du film, je me suis laissée prendre à la découverte des personnages, et surprendre par la tournure que prend la gravité du récit. On apprécie le contraste entre la relation très attentionnée entre le père et sa fille, et la suite d'évènements cruels qui arrive tour à tour. La souffrance est montrée par des actes inconsidérés, pas toujours compréhensifs, et par une mise en scène très sobre. Mais là où l'ensemble devient intéressant, c'est quand le récit souligne de près ou de loin de nombreux sujets de société (l'éducation, l'insertion sociale, la jeunesse, la drogue, le deuil, les dangers d'Internet...).

Malgré un sujet traité avec un parti-pris sensible, on peut cependant souligner une réalisation parfois fastidieuse, par des enchaînements maladroits, une fin ouverte qui énerve, un montage pas très fluide, une abscence de musique... ça reste très fabriqué!

Un drame qui met en concurrence les cruautés de la vie contre celle de la nature humaine.

Film en compétition au Festival des Festivals, ça se passe >>ici<<

 

Intéressant? Oui

Divertissant? ...

 

3 bonnes raisons d'aller voir ce film au cinéma:
-
pour une situation révoltante qui marque les esprits
-
pour les multiples faits de société en jeu
- pour son prix de la sélection "Un certain regard" à Cannes

3 bonnes raisons de quitter la salle avant le début du film:
- une non fin grrr
- des scènes dérangeantes et difficiles (la scène du gâteau qui donne envie de vomir)
- une photographie peu esthétique

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