Le titre du livre de Simon Mawer en évoque en même temps son personnage central. En fait, le titre anglais original est plus précis : The Glass Room. Car il s’agit d’une pièce presqu’entièrement vitrée d’une maison surplombant une vallée de la Tchécoslovaquie des années 30. Dans cette maison vivent Viktor et Liesel Landauer, un jeune couple aisé, socialement branché et (apparemment) amoureux. Le salon vitré est le théâtre des rencontres sociales, des grandes confidences, mais aussi des rumeurs. Comme celle, insistante, de la montée du nazisme en Europe. Victor étant juif, ceci risque d’avoir des répercussions majeures dans la vie de la famille Landauer.
Je ne serais absolument pas surpris que ce livre donne un de ces films épiques que les studios hollywoodiens nous sortent à chaque Noël pour se positionner aux Oscars. J’ai pensé au Patient anglais ou aux productions de Merchant-Ivory en lisant Le Palais de verre. C’est bourré de drames, de secrets et de relations amoureuses ambigües, le tout sur fond de guerre mondiale. Aussi, ça s’étire sur deux générations. Voyez le genre.
Malgré la très belle plume de Simon Mawer et l’intérêt soutenu que j’ai porté au livre (on est pas loin du page-turner), j’ai trouvé que l’auteur en beurrait un peu épais à plusieurs endroits pour coudre ses intrigues. La finale forcée et larmoyante m’a aussi laissé une impression un peu poche. Bref, mon opinion très positive après 100 pages s’est estompée peu à peu pour laisser place à un « ouais mais bof » à la fin.