Ceci est une spéciale dédicace à mon père et mon frère. Oui je suis à Aix, toute la famille est réunie, ça me donne des élans d’amour filial.
Sergio Leone, c’est la classe. Ça, c’est du vrai cinéma. De l’aventure, de l’humain, de l’électricité froide, des hommes des vrais, des failles aussi et de l’humour. Des plans lents et intenses croisent des mouvements rapides comme une balle de pistolet ; des clins d’œil ironiques succèdent à un esthétisme rare bref, une leçon de ciné.
Blondin est beau comme un Clint Eastwood, avec son pancho et son bout de cigarillo qui n’en fini pas de se consumer, son regard bleu profond qui tire plus vite que son ombre. Il y a une tension latente, je l’aime d’amour. Ça a beau être «le bon» c’est quand même un vilain. Il est allié à Tuco (le truand), dont la tête est mise à prix (et sauvée in extremis par blondin un jour sur deux) pour contrer Sentenza (la brute), le vrai tueur de sang froid. Chacun espère retrouvé un butin laissé par des soldats.
Lee Van Cleef sentenza ; Eli Wallach tuco
clint eastwood blondin
Si le titre sous entend que chaque personnage a un rôle bien défini, bien malin celui qui pourrait nous dire qui est sensé être bon, qui est plus truand que les autres et qui n’est pas une brute. Blondin est le bon parce qu’il est plus intéressé par la recherche et le défi que par l’argent, Tuco est le truand parce qu’il est à peine plus intelligent qu’un cactus, et Sentenza, plus calculateur que les autres est la brute. Mais au fond ils sont semblables, durs, sans concessions et sans pitié. Un western quoi. Un très bon western qui devient mythique grâce à la musique inégalable d’Ennio Morricone, qui rend palpable chaque seconde écoulé et chaque goutte de sueur.
the good the bad and the ugly
Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.