Un Arc plutôt sympathique cette année à défaut d'avoir confirmé l'espoir d'y voir au départ de vraies vedettes. Solémia s'est imposée, en bénéficiant des copieuses sollicitations d'Olivier Peslier dont le mérite aura été de percevoir rapidement un dysfonctionnement dans la mécanique d'Orfévre. Elle devrait d'ailleurs s'en souvenir car l'effort a été violent, surtout dans le terrain profond.
Beaucoup ont rapidement jeté l'éponge, ne pouvant pas faire leur valeur, comme Shareta, St Nicholas Abbey, Saonois, Kesampour, Méandre et même Camelot. Par contre d'autres n'ont éprouvé aucune difficultés pour allonger les foulées suffisantes et aller grapiller de belles places comme Haya Landa ou Yellow and Green.
Orfèvre, lui, est passé à deux doigts de la postérité en allant
s'échouer sur la lice après avoir produit une accélération phénoménale et induit en erreur son pilote sur sa volonté des surclasser ses adversaires. Il restera dans l'histoire comme l'un des
rares chevaux ayant refusé de gagner l'Arc sous le feu nourri des puissants objectifs de se compatriotes.
Quoi qu'il en soit, une belle victoire Wertheimer (leur
troisième avec une pouliche de 4 ans) qui les récompense à juste titre de leur persévérance en matière d'élevage et de soutien notamment à leur étalon Poliglote.
Pour le reste d'autres victoires sympathiques comme celle de Zinabaa et de Gordon Lord Byron, deux chevaux qui n'étaient pas à priori promis destinés à connaître une telle gloire.
Mais pour moi, la victoire la plus symptomatique et la plus marquante aura été celle de Ridasiyna, dans une course très sélective, à tel point que Sydarra, la
leader de Gaikova a eu beaucoup de mal à suivre le rythme imposé par Manierée, une course où l'excellente Izzi Top paraissait aller facile, avant d' être facilement débordée par Ridasiyna, et où
Giofra a fait une fin de course sensationnelle, partie d'un peu loin et ayant eu du mal à trouver la bonne cadence. La plus belle course du week-end.
Ajoutons la démonstration de Cirrus des Aigles, sans rival,
mais ayant à coeur de marquer les esprits et de laisser à penser qu'il pourrait bien se mesurer à Frankel, et aussi la façon dont Wizz Kid a ridiculisé
une armada de britanniques incapables de se sortir du terrain, et ce fut un week-end plutôt plaisant avec une majorité de victoires françaises.
Un regret : ne pas avoir vu de 2 ans français extraordianires, même si la Delzangles What a Name s'est bien défendue, malgré des origines américaines ne la prédisposant pas spécialement à réussir sur un gazon profond.