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Quand la télé n’est que misère sociale…

Publié le 15 octobre 2012 par Buzzmedias @buzzmediasnet
Quand la télé n’est que misère sociale…

Ils s’appellent Loana, Mallaury, Ludovic, François-Xavier… ils alimentent les épisodes de Confessions Intimes, les saisons de « Qui veut épouser mon fils », « Secret Story », les faits divers, les magazines people… Certains sont fils de peoples, ex-peoples, peoples 100% real-tv ou anonymes. La plupart n’ont hélas que peu de talent et compensent leur manque par le feu des projecteurs et l’objectif des caméras. Leur point commun est qu’ils éprouvent un besoin irrépressible de reconnaissance et de notoriété qui puissent combler un vide intérieur, un manque affectif ou les décomplexer. Ils pensent que le filtre des caméras va régler tous leurs problèmes.

En vérité, il n’en est rien. L’objectif d’une caméra est diabolique et devient une drogue. Quand la dose n’est pas administrée, le manque se fait vite ressentir et se manifeste de diverses façons. Dans l’ombre, les producteurs le savent et ils recherchent leurs proies, faisant preuve d’un peu plus de cynisme à chaque fois. On se décharge de toute responsabilité par la présence d’un psy lors des castings. Et on se demande si finalement la mission de ces spécialistes ne consiste pas à repérer les cas vulnérables tels des fauves traquant l’objet de leur festin.

Avant de les achever, on se délecte de leur agonie tel un taureau dans l’arène. Ils font les choux gras de Jean-Marc Morandini et autres « Anges de la télé-réalité » qui se chargent de terminer le travail, leur administrant leurs dernières doses… jusqu’à l’overdose. On se frotte les mains d’avoir une nouvelle victime à se mettre sous la dent. On lui posera inlassablement les mêmes questions tant qu’elle n’ait pas répondu ce que l’on veut lui faire dire, et si possible bien orientées: « Mais pourquoi avez-vous fait ces photos? », « Et cette émission pourquoi l’avoir faite? », « Pourquoi venir en parler sur un plateau? »… Ils connaissent les réponses mais veulent leur faire cracher le morceau. Certains régleront leurs comptes avec leur maman chanteuse par médias interposés, lavant le linge sale de la famille pour prendre encore un peu de lumière, d’autres termineront leur parcours au bord d’une route de province, en pleine nuit, fauchés par une voiture, quand une autre finira sous psychotropes, enchaînant les internements en hôpital psychiatrique… Des couples finiront de se déchirer, devenus la risée de leur voisinage…

La télévision est une bête vorace. Les projecteurs, les voyants rouges s’éteignent… et les caméras attendent patiemment leurs prochaines victimes. « C’est tout, pour le moment ».

Bonne semaine !


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