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Underworld USA : un sommet du film noir

Par Cineblogywood @Cineblogywood
Underworld USA : un sommet du film noir
En DVD : La vengeance et la rage. Deux sentiments qui animent Tolly Devlin, un jeune voyou new-yorkais, qui assiste à la mort de son père, battu par quatre gangsters. Dès lors, d'orphelinat en foyer pour délinquants jusqu'à la prison, Tolly n'aura de cesse de retrouver les assassins. Même lorsqu'il découvre qu'ils sont devenus des caïds de la mafia.
Réalisé par le grand Samuel Fuller en 1961, Underworld USA aka Les Bas-Fonds New-Yorkais est un film noir comme on les aime. Dur, sombre, cynique, teigneux. A l'image de son personnage principal. Tout en nous racontant cette histoire de vengeance, le cinéaste brosse un tableau sans concession de l'Amérique des Trente Glorieuses : oubliés les pavillons de banlieue au gazon bien tondu, bienvenue à Downtown et ses ruelles sordides, où règnent la violence et le crime. Mais - c'est l'un des intérêts du film - cet "underworld" s'étend jusqu'aux buildings rutilants des grosses compagnies. La mafia (dont le nom n'est jamais cité dans le film) prospère derrière des façades légales, avec la complicité des autorités. La thèse ne surprend plus aujourd'hui mais en 1961, il fallait du cran pour la présenter avec autant d'autorité. La force de Fuller est que jamais le message ne prend le pas sur le déroulement du récit. Un récit mené tambour-battant grâce à une mise en scène inventive et un montage cut. Du très grand art. Et la performance de Cliff Robertson, qui interprète Tolly Devlin, est tout simplement hypnotisante. Bravo à Wild Side d'avoir ressorti ce diamant noir dans un beau master, avec pour bonus une présentation passionnante par Martin Scorsese (que je vous conseille de mater après avoir regardé le film) ainsi qu'une analyse pointue et vivante signée Noël Simsolo. Un must have dans votre dévédéthèque. Anderton

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