La vidéo ci-dessus n'a rien à voir avec l'histoire ci-dessous, mais elle illustre parfaitement bien ce genre de comportement.
Ce message "La battue de la peur" a été publié le 14 octobre par Alain, pseudo "Viazac", chasseur en Isère, sur le site sangliers.net
"Hier, battue. Je suis comme d’hab, chef de ligne et, manque de bol, je me retrouve à placer les 2 papés de l'équipe, 82 et 86 ans. Comme ils ont du mal à marcher ils sont en début de ligne, je suis le 3ème, nous sommes espacés d’environ 25 à 30m en ligne droite sur un chemin forestier. C’est rare chez nous mais il y en a quelques uns.
Le premier est placé à un angle de parc à vache, son poste, numéroté et à 20 m à droite des barbelés, il y a une belle coulée à cet endroit. Je lui indique bien, de ne pas tirer devant lui, ni dans le parc, car non seulement la traque va arriver par là mais des gars sont postés à l’autre bout du parc (50m).
Nous avons interdiction de tirer les chevrettes à cette époque.
La traque arrive par en bas, on les entend crier « Attention en haut » une mère et son petit, et je vois avec stupeur l’ancien qui épaule en direction du parc et tire sur la mère
. Son coup de 12 coupe le barbelé. Comme ce chasseur doit mesurer 1.60m, je vous laisse calculer l’angle de tir dans le pré… et la réaction du gars en bas!
La chevrette passe devant moi, son petit à beaucoup de retard donc je sais qu’il a tiré cet animal interdit – 2 infractions – Je lui passe un savon, il me répond que je raconte des conneries !
Et l’autre papé ? Et bien, Il est engoncé dans un fauteuil de plage pliant avec le fusil posé en travers sur les accoudoirs. Pendant toute la battue j’ai vu ces 2 canons qui me regardaient. Je le lui dit, le répète, le rererépète, rien à foutre!
A chaque coup de voix des chiens ou de fusil, il s’extirpe de son fauteuil, se casse la gueule du talus, pousse un « merde » bruyant et balaie le chemin avec son fusil sur 180°. J’ai eu beau lui dire toute la battue de se mettre ventre au bois, il persiste à tourner le dos à la traque.
Et moi dans tout ça ? J’ai passé toute la battue planqué derrière un gros fayard, un chevrillard est passé près de moi, je n’ai même pas osé bougé de mon arbre, pas levé la carabine, persuadé qu’ils allaient tirer avant moi. Ouf, ils ne l’ont pas vu.
J’ai prévenu le président, il est venu constater, avec le barbelé coupé. C’était facile. Il a remis une brasse à l’ancien, il y a 15 jours, son poste ne lui plaisant pas, il s’est planté au milieu de la traque.
Trop c’est trop, j’ai prévenu mon président, qu’il prenne ses responsabilités. Mais que faire, c’est le grand père et père des plus gros propriétaires de la commune.
L’an passé on l’a viré de 3 battues car il tire tout ce qui bouge, sa femme est allé foutre le bordel chez le président et à la mairie.
Moi, mon siège est fait, si je me retrouve avec eux sur la même ligne, je me tire, je quitte la battue, mon Président est au courant et est prévenu. D’ailleurs tout le monde est prévenu car j’ai suffisamment gueulé haut et fort.
Je me dis qu’il y a quand même un Dieu pour les chasseurs. Mais j’en ai vraiment marre."
Source : Sangliers.net
Commentaire de la Buvette
Il ne faut pas croire qu'il y a un Dieu pour les chasseurs, chaque semaine, il y a de quoi être convaincu du contraire. La sélection naturelle opère là aussi. Les seuls Dieux des chasseurs doivent être la prudence, la prévoyance, le respect de la loi et des règles de sécurité.