Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer (1866) donne à plusieurs types de personnes assez
délicates des noms d’oiseaux. Voici comment il décrit la fauvette : « la petite fille persiste dans la jeune fille, et c'est une fauvette. On pense en la voyant : qu'elle est aimable de
ne pas s'envoler ! Le doux être familier prend ses aises dans la maison, de branche en branche, c'est-à-dire de chambre en chambre, entre, sort, s'approche, s'éloigne, lisse ses plumes ou peigne
ses cheveux, fait toutes sortes de petits bruits délicats, murmure on ne sait quoi d'ineffable à vos oreilles. Il questionne, on lui répond ; on l'interroge, il gazouille. On jase avec lui.
Jaser, cela délasse de parler. Cet être a du ciel en lui. »
Dans Hommes et bêtes : Physiologies
anthropozoologiques mais amusantes (Paris, Amyot, 1862), Galoppe d'Onquaire (Jean Hyacynthe Adonis Galoppe d'Onquaire) nous apprend qu'il est aussi donné ce nom par le public
parisien pour « rendre hommage à une chanteuse gracieuse, mais d'un ordre secondaire ».
Photographie : Chromolithographie de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe représentant
: « Fauvette et Pinson ».
© Article et photographie LM