La fin du monde. Aaah la fin du monde ! Vous en rêviez ? On vous l’a assortie de toutes les façons, au ciné comme dans vos jeux vidéo. Vous l’espériez ? Elle est annoncée en grandes pompes pour le 21 décembre prochain. Ou alors, peut-être que, incrédule et méprisant pour les vendeurs d’apocalypse, vous trépignez de foutre une baffe, peut-être deux sinon trois, à ceux qui répandent ce genre d’inepties. Hé bien non, vous allez vous mettre à la tâche. Et sans K2R. Parce que vous êtes le héros, non mais. Vous allez nous sortir de là, sauver l’humanité et/ou les marmottes des Pyrénées, avec – faut-il le préciser ? – panache et talent. Le chemin sera difficile mais au bout, tout au bout, au terme de votre combat contre le mal (ou autre précision à toute fin utile du scénario), se trouve la félicité. La plus pure, la plus belle, une que vous jalouserait un sadu expérimenté. Vous traverserez moult contrées, vous affronterez force gobelins et bandits. Il y aura des QTE, évidemment, des phases de contre et des explosions nucléaires, également aussi. Sur le côté il y aura toujours une babe ou deux, pour vous aider ou vous induire en erreur. Parfois même pour essayer de vous tuer.
Le monde est cruel, mais c’est votre lot. Les égratignures ? Même pas peur. Les chutes de tension ? Ca gère. Les gros guns ? Pas toujours. Il est mille, peut-être dix milles façon de défendre vos comparses. Et comme à la foire, on vous laisse le choix. Tous ensembles, dans un World of Warcraft. Un peu plus seul dans un Darksiders. Ce qui compte c’est le plaisir. Monsieur le curé aurait d’ailleurs quelques mots à vous dire. Éloignez-vous, sortez fiole de mana et épée, votre catharsis est légitime. Pour aujourd’hui vous êtes la figure centrale du monde virtuel que vous avez décidé de parcourir. De façon poétique et raccourcie à l’instar d’un And Yeti t Moves (note pour plus tard : penser à vérifier qu’on y sauve le monde) ou de façon épique et documentée dans un Baldur’s Gate. On appelle ça la liberté. Et vous n’avez besoin que de poser vos fesses pour en profiter. Une liberté sans fin, parfois jusqu’à la nausée. On a même entendu parler de morts. De faim ou de rire, de soif ou de rage. Peu vous importe ! Quelques misères localisées ne vous feront pas lâcher votre idée : encore et toujours « sauver le monde ». Sinon, il y a Hello Kitty. Je connais quelques fans …