Anonymous et Wikileaks, c’est une grande histoire d’amour. La mouvance hacktiviste a toujours soutenu le fondateur de Wikileaks, en réalisant des opérations de piratage de grande ampleur. L’exemple le plus frappant étant l’attaque par déni de service sur les sites bancaires, lorsque ces derniers avaient décidé de couper les vivres au site d’information en 2010. Mais le 11 octobre, quelque chose s’est cassé entre la mouvance et Wikileaks. La fin d’une idylle ?
Jeudi dernier, un « paywall », une zone payante, est apparu sur le site de Julian Assange. Lors de la consultation de documents, notamment relatifs au conflit syrien, une bannière apparaît, incitant l’utilisateur à faire un don au site. Une hérésie selon le collectif Anonymous, qui s’est insurgé dans un communiqué publié sur pastebin :
Nous sommes de plus en plus inquiets de la direction que prend Wikileaks. Dans les derniers mois, l’attention s’est de moins en moins portée sur les documents confidentiels et sur le combat pour la liberté d’information, et de plus en plus concentrée sur Julian Assange (…). Concernant l’aspect financier, nous comprenons que Wikileaks vive des dons. Cela est correct de demander de façon non ostentatoire. Mais ce n’est clairement pas le cas ici (…). La conclusion pour nous est que nous ne pouvons plus soutenir ce que Wikileaks est devenu, c’est à dire le « Julian Assange show ». Mais vous voulons être clair sur un point, nous soutenons toujours l’idée de départ de Wikileaks : la liberté d’information et la transparence au niveau gouvernemental. Malheureusement, nous avons réalisé que Wikileaks ne défendait plus cette idée aujourd’hui.
La situation est donc claire : Wikileaks n’est plus ce qu’il était depuis quelque temps. La situation a été en passe de s’arranger à un moment, le paywall étant été retiré après quelques négociations. Mais curieusement, celui-ci est revenu peu de temps après. L’association Wikileaks-Anonymous est-elle terminée ?