Harkis, le Sénat prendra t-il le risque d'officialisé le 19 Mars !!!

Publié le 15 octobre 2012 par Harki45

Harkis, le Sénat prendra t-il le risque d'officialisé le 19 Mars !!!

Comme nous vous le disions, la commission des affaires sociales du Sénat se réunira pour examiner les amendements le mercredi 24 octobre, sur une proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc (n° 188, 2001-2002).

Selon la FNACA, le 19 mars 1962, au lendemain des déclarations d’Evian, était proclamé le cessez-le-feu en Algérie, mettant fin à la guerre d’Algérie qui produisit de nombreuses victimes !!!


On peut croire que, pour les appelés du contingent, que c’était la fin d’un cauchemar et le début d’un soulagement pour rentrer enfin à la maison. Mais, pour les familles de harkis et de pieds-noirs, c’était le début d’une longue souffrance : « désarmés et abandonnés par la France, ils ont été traqués, torturés et massacrés ».

Cette date n'a pas marqué la fin de la guerre d'Algérie, mais plutôt le début des massacres et de toutes les exactions possibles.

Il y eut à partir du 19 mars 1962, plus de morts quelques mois (de mars à novembre) que pendant les sept années de guerre : des appelés français ont été tués, des pieds noirs ont été enlevés, des milliers de harkis ont été massacrés dans des conditions indescriptibles. Célébrer le 19 mars serait réécrire l'histoire de façon négationniste et révisionniste.

Vous comprendrez que, pour les harkis et les pieds-noirs, le 19 mars est synonyme de souffrances et de défaite. C’est pourquoi, nous sommes farouchement opposés à la commémoration de cette date et à toutes les initiatives qui tendraient à officialiser le 19 mars comme date de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie.

Aujourd’hui, comme hier, notre position reste conforme à celle de toutes les associations de harkis. Nous n'admettons pas que l'on puisse ignorer ce qui s'est passé après le 19 mars. Il y a eu beaucoup de morts en Algérie après cette date.

Nous sommes tous simplement contre la célébration du 19 mars, qui fut en fait le début de nombreux drames humains. Ce cessez-le-feu n'a pas été respecté. Cela fait 50 ans qu'on ne parvient pas à célébrer la fin de ce conflit ensemble, songez à comprendre ceux et celles qui ont soufferts après le 19 mars.

Le choix de la date du 19 mars 1962 comme journée du souvenir raviverait les blessures de toutes les victimes et de leurs familles. Il faut croire que l'honneur et la grandeur d'un pays, c'est de savoir distinguer les jours de gloire des jours sombres de son histoire. Le 19 mars 1962 n'a jamais été et ne sera jamais un jour de gloire mais a été le début d'un long calavaire.

Enfin, rappeller que le19 mars 1962 devait être le premier jour d'entrée en vigueur des accords d'Evian qui devaient garantir la sécurité des populations désirant rester français en Algérie. Or pour l’ensemble des harkis et pieds-noirs, cette date a été le début du cauchemar. On peut comprendre que le 19 mars constitue pour de nombreux appelés une date mémorable, on peut comprendre que les Algériens le commémorent, s’agissant de leur victoire. Mais, il faut savoir que la position préconisée par tous les présidents de la république y comprit François MITTERRAND, étaient de s'opposer à l’officialisation du 19 mars.