Attention, le train en direction de Luxembourg a un retard probable de 10 minutes. La journée commence bien, obligé que je suis d'attendre dans le froid et l'humidité. À côté, sur le quai, il y a d'autres gens, des jeunes surtout, et quelques moins jeunes. Un grand gaillard porteur d'Afrique entonne des bribes de chanson avec une voix rocailleuse et tendre. S'y mêlent une petite conversation voisine et les petits sons qui sortent des écouteurs voisins.
On attend. Sur le quai.
J'en profite pour m'échapper dans ma tête, et je demande si toujours je pourrai faire ceci, m'éloigner par la pensée, m'absenter. Il arrivera bien un jour où j'aurai peur, ou je n'y arriverai plus.