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Le président de la côte d’ivoire au cœur des polémiques.
75 délégations dont celle de la Côte d’ivoire étaient au 14e sommet de la francophonie à Kinshasa, en République démocratique du Congo. On a parlé d’économie, de commerce, d’aide au développement, de sécurité, peut-être de santé ; on n’a pas assez parlé de démocratie et de droits de l’homme ou pas du tout, deux sujets qui ont un intérêt pour l’opinion : Le Congo qui organise ce sommet et la côte d’ivoire ne sont pas par exemple des modèles de démocratie et les droits de l’homme y sont bafoués en raison des guerres civiles occasionnées par des luttes du pouvoir : Kabila et Dramane Ouattara sont arrivés au pouvoir après des tragédies humaines. Mais le regard des uns et des autres leur est indifférent… Le Président Hollande a longtemps hésité avant d’y aller : j’y vais, j’y vais pas, j’y vais -«Si c’est pour Serrer des mains ensanglantées de dictateurs , manger à la table de Kabila, Ouattara, Sassou, Biya , Bongo bis et les autres ou leur parler de démocratie et de respect des droits de l’homme, des sujets de leur société dont ils n’ont pas souvent envie d’ entendre parler », cela ne motivait pas le locataire de l’Elysées pour effectuer ce voyage ,a-t-on appris. Une rumeur de trop ? Mais la diplomatie est une chose dont Hollande ne peut se passer. Il est en Afrique au nom de la France, pour réclamer plus d’efforts aux dirigeants africains concernant ces sujets, leur dire aussi que son pays ne veut plus s’immiscer dans les affaires intérieures des pays de son pré-carré africain. C’est déjà une bonne nouvelle pour certains notamment le président ivoirien qui a obtenu de la France la garantie que l’on ne parle pas des sujets qui fâchent pour le cas de son pays : Hollande a du revoir plusieurs fois sa copie pour tenir compte de la sensibilité de certains dirigeants africains, amis de la France. C’est une victoire pour Dramane Ouattara qui a su se montrer en victime de ses adversaires politiques. Une tactique qui ne sera pas toujours payante en situation de crise. Une fois de plus, les droits de l’homme et la démocratie reculent devant la bêtise humaine : Caprice de vieux ou sacrifice humain ! La rumeur qui m’occupe et qui est essentielle est la fermeture puis l’ouverture de la frontière de la côte d’ivoire avec le Ghana. Cela s’est passé entre le 20 Septembre et le 08 Octobre dernier. Comment cela a pu être possible sans qu'il ait eu le moindre conflit ou incident entre les 2 pays ? Après une attaque meurtrière de dépôts de munitions à Abidjan, un acte isolé mais odieux, qui pourrait aussi venir des siens, déçus par des promesses non tenues, apparemment non revendiqué, le gouvernement trouve par miracle la piste de ses agresseurs au Ghana, un filon qu'il exploite pour discréditer l’opposition en exil, faire croire aux bailleurs de fonds, à la communauté internationale que son pays est attaqué de toute part par des opposants basés dans les pays limitrophes, qui auraient en plus leur soutien. Mais est-ce la raison suffisante pour fermer les frontières du pays ? Dès 1958, après le « non » historique au Général De gaulle, Sékou Touré qui ne portait pas Houphouët Boigny dans son cœur n’a pas fermé la frontière de la Guinée avec la côte d’ivoire alors que ce pays servait de base arrière aux services spéciaux et troupes français cherchant à déstabiliser son régime. Entre 2000 et 2010, la communauté internationale et ou le gouvernement de Gbagbo ont eu la preuve que les armes utilisées par le président Dramane Ouattara et Guillaume Soro contre la population, aussi lors du coup d’état de 2002 dont ils étaient les commanditaires, la scission du pays et après la guerre civile de 2011 ont transité par le Burkina Faso. Gbagbo n’a pas non plus fermé la frontière du Nord de la côte d’ivoire ni même intenter à la vie de ses opposants qui sont toujours vivants et au pouvoir. Du coup, des questions sur les rapports de la côte d’ivoire avec ses voisins, le traitement réservé à l’opposition, le sabotage par Dramane Ouattara du processus de réconciliation sont des sujets qui peuvent intéresser un esprit curieux. Dans toutes ces histoires, le président ivoirien est le seul acteur : Dès qu’une grenade explose quelque part en côte d’ivoire, il y voit l’ombre des ivoiriens exilés au Ghana. De la fermeture des frontières : Du jamais vu dans l’histoire de la république. Cela suppose la rupture des relations diplomatique, économique et commerciale, des libres circulations des biens et des personnes entre deux pays. C’est d’ailleurs la première fois depuis les indépendances nationales de 1960 que cela arrive dans la sous-région ouest africaine, la CEDEAO dont la côte d’ivoire assure en ce moment-même la présidence tournante. Et c’est pendant cette période-là que le président décide de fermer les frontières de son pays avec ses voisins, parce qu'il a tout simplement peur. La côte d’ivoire a une frontière naturelle au Sud le Golf de Guinée et des frontières coloniales artificielles avec à l’Ouest, le Liberia et la Guinée, au Nord, le Mali et le Burkina Faso et à l’Est le Ghana. La guerre civile a provoqué le déplacement des populations du Sud vers le Liberia et le Ghana. Le camp de réfugiés de NOE au Ghana, surnommé Gbagbo Land fait la une de l’actualité depuis qu’il accueille un grand nombre de réfugiés et dignitaires de l’ancien régime. D’après nos informations ,le président Ouattara mène des activités d’espionnage, de barbouze sur le territoire ghanéen pour traquer, surveiller les allées et venues des réfugiés, les enlever ou kidnapper et les assassiner au nez et à la barbe des autorités de ce pays. Le Ghana n’a jamais dit avoir fermé à son tour sa frontière avec sa voisine, la côte d’ivoire. Pour des raisons humanitaire et historique liées au peuplement des pays, ce pays reçoit sur son sol des réfugiés ivoiriens menacés de mort. Les exilés ivoiriens sont donc partout. Aujourd’hui c’est la frontière avec le Ghana qui fait l’objet de polémiques : La surveillance sur la ligne de démarcation s’est accrue du côté ivoirien. Mais l’on sait que Dramane Ouattara ne dispose pas de moyens matériels et humains pour contrôler cette ligne de 700 kms du Sud au nord, sur laquelle des villages et donc leurs habitants ont la double nationalité depuis leur naissance, des gens ayant donc un pied à terre en côte d’ivoire et un autre à terre au Ghana. Et puis demain, ce sera autour de la frontière avec le Libéria où les libériens ont leurs frères et sœurs en côte d’ivoire et vice versa. Le lendemain, ce sera autour de celle avec la Guinée et peut-être des frontières avec le Mali et le Burkina Faso, ce dernier pays dont le président ivoirien est originaire. Il reste la façade maritime. Il ne manquerait plus que la côte d’ivoire de Dramane Ouattara ne regarde plus aussi vers la mer, au rythme où elle se fâche avec tout le monde, à commencer par ses voisins qu’elle accuse d’accueillir sur leur sol des exilés politiques, une menace pour son régime. Dramane Ouattara n’a pas finit d’étonner. Zako gnali