Ne connaissant pas les groupes programmés et ayant une semaine chargée je n’avais pas initialement prévu d’aller à cette soirée mais comme souvent le festival Tighten Up ça valait le coup de se déplacer.
C’est Dj Papastomp qui est chargé d’ambiancer en attendant le premier concert avec une bonne sélection de classiques vintage du style « Clapping song » de Shirley Ellis.
Les applaudissements, le public les réserve aux Nantais de Malted Milk qui vont faire gentiment groover les premiers rangs.
Le chanteur aux faux airs de John Legend blanc s’adresse à nous entre chaque titre avec des « Es-ce que vous aimez la soul ? es-ce que vous aimez le funk ? » dont il connaît déjà la réponse.
La section rythmique connait le son Meters sur le bout des doigts mais je trouve leur set un peu propret, ça peine un peu à décoller et le coté blues avec des soli de guitare nombreux m’agace parfois.
Mais dans l’ensemble la prestation un peu longue pour une première partie (plus d’une heure) a plu, c’est bien l’essentiel pour ce genre de soirée.
J’ai peu plus que 10 secondes pour vous dire que le vétéran Charles Walker qui suit, c’est de la dynamite.
Sa bio nous apprend qu’il a ouvert pour James Brown et Etta James sans avoir connu d’aussi grand succès à l’époque.
Deux albums récents avec le groupe The Dynamites lui ont permis de connaitre un nouveau souffle et prêcher le son de Nashville un peu partout.
Dès qu’il arrive avec son costard scintillant et son visage marqué, on sait que l’on va passer un bon moment, pas aussi fort qu’avec Charles Bradley l’an dernier mais tout de même très agréable.
Le groupe qui l’accompagne a la classe des grands, le saxo et le trompettiste donnent tout de suite une autre ampleur, le bassiste ne nous laisse pas d’autre alternative que de danser.
Malgré l’heure tardive (pour ceux qui bossent le lendemain) l’ambiance est au rendez vous jusqu’au rappel où le chanteur qui aura bien mouillé la chemise reviendra en t-shirt plus sobre.
Si sa voix peine parfois pendant les morceaux les plus enlevés on appréciera particulièrement ses ballades crève coeur à la posture limite christique et ses clins d’oeil à JB et à Sam Cooke.
Les plus vaillants restés repartent avec la banane, l’orage s’est arrêté, on quitte les lieux en gageant que les prochaines soirées du festival (Souljazz orchestra, Dj Shadow…) seront aussi réussies.