Parce que c’est vrai, avant même d’avoir un quelconque succès, tous les groupes de musique (qu’importe le style) se choisissent un nom dès leur premier concert (généralement catastrophique). Pour ma part, j’ai évolué plus ou moins longtemps dans « Les copains d’accords », « Why note ? », « Grog-Dur » et autre « Space Suppo ». Les trois derniers noms furent issus de ma caboche… Vous voyez le niveau.
Mais point de carrière internationale pour nous, nous aurions pu faire de l’ombre aux Stones ou à Springsteen et finir les pieds bétonnés au fond du lac Baïkal.
Et les noms de vos groupes préférés, vous êtes vous déjà demandé d’où ils venaient ? Quelques éclaircissements juste après :
- The Beatles : C’est un jeu de mots sur « beetle » (scarabée) et « beat » (rythme-tempo). Ni plus, ni moins.
- Duran Duran : Nom volé au méchant de la B.D. « Barbarella », le docteur Durand-Durand.
- Joy Division : Le groupe post-punk ne fait pas dans la dentelle pour se nommer. Dans un premier temps, le groupe s’appelle « Warsaw » (Varsovie), mais Ian Curtis, le chanteur torturé mentalement apprend qu’un groupe de punk londonien a déjà adopté un nom presque similaire « Warsaw pact ». Restant dans le même pan de l’histoire, il choisit Joy Division en référence aux femmes juives désignées à être les prostituées dans les camps de concentration.
- Blondie : Pas de mystère, on fait là mention de la chevelure blonde de la chanteuse Debbie Harry.
- Depeche Mode : Un magazine français du même nom était très en vogue dans les années 80. La sonorité de ce nom a séduit Martin Gore, leader du groupe.
- Guns ‘n’ Roses : Fusion des deux groupes dont les membres seront les géniteurs de « You could be mine », L.A. Guns et Hollywood Rose.
- The Pogues : Le groupe de punk festif au chanteur édenté se choisit dans un premier temps un nom gaélique Pog Mo Thoin qui signifie dans ce dialecte « Embrasse mon Cul ». Coincées du cul (elles), les radios anglaises refusent de diffuser les chansons du groupe. Ce dernier se résigne alors à changer leur patronyme en « The Pogues« .
- Green Day : En argot américain, un « Jour Vert » est une journée passée à fumer de l’herbe. Adeptes de la chose, les membres du groupe ne se sont pas trop creusés la tête (forcément, vu l’état de celle-ci…).
- Deep Purple : Formé en 1967 sous le nom de « Roundabout » (rond-point), le groupe décide peu après de se nommer Deep Purple, nom tiré d’une chanson de Bing Crosby datant de 1939 que la grand-mère du guitariste, Ritchie Blackmore, adorait. Quant au titre « Smoke on the Water », cela vous est expliqué ici.
- Pearl Jam : Eddie Vedder, fan de l’équipe de basket des New Jersey Nets décide d’appeler son groupe grunge du nom de la star de l’équipe Mookie Blaylock. Mais le groupe se fait remonter les bretelles car le nom du joueur vedette est protégé. Ce même Eddie Vedder, teneur du micro dans le groupe, se remémore lors d’une conversation avec ses potes musiciens des confitures que faisait sa grand-mère prénommée Pearl. Pearl Jam est adopté.
- The Bee Gees : Né en 1958 (si, si) le groupe des frères Gibb sent l’adolescence à plein nez (les gars ont de 10 à 12 ans). Ces anglais de Manchester tombent naturellement d’accord pour le nom de « Brothers Gibb » dans un premier temps. Puis ils le réduisent simplement aux initiales des deux termes B.G. En anglais ces lettres se prononcent Bee Gee. Un S final pour personnaliser, et hop c’est parti pour la fièvre du samedi soir !
- Motörhead : Les amphétamines ont pour effets secondaires (entre autres) des bourdonnements carabinés dans les oreilles. Dans le jargon biker américain, on nomme ça motorhead. Fraichement débarqué de Hawkwind, groupe bien psyché, Lemmy Kilmister, bassiste de son état est coutumier de l’absorption de ces substances. Facile de trouver le nom de son nouveau groupe donc. Quant au tréma sur le deuxième « o », il trouvait que cela faisait « plus méchant ».
- Jefferson Airplane : Restons dans les paradis artificiels. En argot anglo-saxon, jefferson airplane c’est l’allumette cassée en deux qui permet de terminer un joint sans se brûler les doigts. Bien que gros consommateurs de marijuana, les membres du groupes persisteront à dire qu’ils se sont inspirés d’un appareil volant américain (un avion quoi).
- Metallica : Lars Ulrich est un batteur sans groupe fixe en cette année 1980. Un de ses potes, Ron Quintana, sur le point de créer un magazine dédié au heavy métal, lui demande si le nom de Metallica conviendrait au canard. Pas du tout objectif, le Lars lui répond que c’est nul. Le coquin s’était tout de suite réservé la trouvaille pour son groupe qui naitra 2 ans plus tard.
- The Rolling Stones : Fans et soucieux de faire découvrir le blues américain des années 1930 à la vieille Europe, le groupe de Jagger et Richards s’affichent dès le début des sixties sous le nom de The Rolling Stones, se référant au morceau du bluesman américain Muddy Waters « Rollin’ stone ». Et dire qu’en 2012 le Keith est encore vivant, picole comme un trou et fume comme une centrale nucléaire ! O_o
- The Velvet Underground : Michael Leigh, metteur en scène et écrivain anglais de son état, évoque largement dans ses ouvrages son attrait pour le sado-masochisme. Soucieux d’être sulfureux, le gang de Lou Reed s’approprie le nom de The Velvet Underground (Le Souterrain de Velours), nouvelle ultra coquine du gars cité précédemment.
- Grateful Dead : Affublé du nom de « The Warlocks » lors de son entrée dans le monde de la musique en 1964, le groupe de l’ultra emphétaminisé et guitariste-chanteur , Jerry Garcia, se penche vite vers la mythologie égyptienne pour se trouver un nom définitif. C’est dans un paragraphe du « Livre Egyptien des Morts » trouvé dans l’encyclopédie Britanica que se révèle le nom du groupe, le paragraphe se terminant par « Les Morts Reconnaissants », soit Grateful Dead.
Quant à Pink Floyd, c’est expliqué ici.
N’hésitez pas à cliquer sur le nom des groupes. Un lien Youtube vous ménera directement à un morceau représentatif du groupe.
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