Chaque méthode de bouchage a ses avantages et ses inconvénients. Le liège est un produit naturel qui fait un merveilleus bruit en s'expulsant de la bouteille. Mais il a deux défauts : une molécule surnommée TCA peut contaminer le liège et donner un goût imbuvable au divin breuvage. 3 à 5% des bouteilles sur le marché seraient bouchonnées. De plus, tous les bouchons ne sont pas de qualité identique : certains sont moins hermétiques et leur fiabilité peut s'avérer hasardeuse au fil du temps.
Face au bouchon, la capsule à vis (inventée en France en 1968) est moche, elle est en aluminium, elle craquette à l'ouverture mais permet de se
passer de tire-bouchon. Elle permet de refermer la bouteille, d'oublier le goût de bouchon. Autre avantage pour les petits appartements, la capsule ne craignant pas le dessèchement , les
bouteilles peuvent se conserver debout. Mais surtout son étanchéité (contrairement aux bouchons synthétiques) n'est jamais mise en défaut.
Mais quelles sont les différences sur l'évolution du vin ? Car oui, il y a des différences. Lors d'une dégustation à l'aveugle de deux vins identiques, l'un avec
capsule et l'autre avec bouchon de liège le résultat est fascinant.
Nuits-saint-georges blanc 2005
La bouteille avec capsule remporte les suffrages et... silence gêné des goûteurs professionnels.
Nuits-saint-georges blanc 2007
Les participants sont plus divisés mais la bouteille avec capsule marque un point supplémentaire.
Saint-émilion 2003
Là, les participants sont très partagés, moitié, moitié.
Qu'en conclure ?
Il semblerait, même s'il y a un manque de recul, qu'un vin sous capsule pourrait se conserver plus longtemps. Certes, le rituel du débouchage n'y est pas et beaucoup d'amateurs de vin considèrent
comme un sacrilège ce vin à capsule. Cependant, un argument supplémentaire pourrait faire pencher la balance en faveur de la capsule. La dose de souffre (SO2) ajoutée ans le vin pour le protéger
de l'oxydation permet de réduire drastiquement cet ajout, de plus en plus contesté.
Source : Le monde .fr