Le volume 10 arrive et c'est la première de ces anthologies que je lis. Mon opinion est assez mitigée. Il y a là de bons moments de lecture où l'on se laisse porter par des aventures qui ressuscitent d'anciens héros, d'anciennes héroïnes, voire parfois les deux en même temps (Orlando de Virginia Woolf reprend du service!). C'est un mélange des styles, des époques, que proposent ces compagnons de l'ombre. L'ombre de ceux qui ont été adorés à l'âge de l'enfance ou de l'adolescence. Le seul hic, c'est que je ne les connais pas tous et les parodies ou les pastiches sont parfois durs à apprécier quand on ignore les originaux. Je me suis réjoui cependant de voir Judy Garland et Mickey Rooney disparaître lors de la première du magicien d'Oz en 1939 au milieu d'une histoire du Docteur Omega. A tel point que je ne résiste pas à la joie de vous faire partager ce beau moment de lecture : Elle poussa un petit hoquet lorsqu'un jeune homme rouquin au visage poupin aida une jeune dame brune à descendre d' une limousine. Le jeune homme portait un smoking et la jeune femme une robe du soir en soie verte. Ils sourirent largement et saluèrent la foule de la main en se dirigeant vers le hall du cinéma. A leur entrée, la jeune femme remarqua immédiatement Madeline. Avec un large sourire, elle se dirigea vers elle. -N'es-tu pas la plus mignonne... Judy Garland n'acheva jamais sa phrase. Ces mots furent arrachés à ses lèvres par un vent soufflant en tempête. L'ouragan mua sa coiffure soigneusement élaborée et ses luxueux vêtements en lanières effilochés. Mickey Rooney voulut saisir Judy et hurla quand des bouts de sa main et de son bras se désintégrèrent en multiples fragments multicolores qui furent happés par un petit cyclone, tel un essaim d'abeilles avalé par une tornade. Tout n'est pas aussi exceptionnel dans ce recueil, mais j'ai aimé croiser le fantôme de l'opéra, Madame Atomos (notamment dans une uchronie aussi brève qu'efficace), les dents de la mer, de la SF, de la fantasy, de l'aventure et même des cowboys (dont Lucky Luke) ce qui, je dois bien l'avouer, m'a beaucoup moins plu. Lorsque j'en ai discuté avec Philippe Ward (le directeur de la collection), il m'a avoué qu'il y avait certaines nouvelles dans d'autres volumes qui réunissaient aussi par exemple Babar et Tarzan, alors vous imaginez bien que je vous en reparlerai sur l'Avenue.
Les Compagnons de l'Ombre Volume 10, nouvelles recueillies par Jean-Marc Lofficier
Publié le 14 octobre 2012 par FromtheavenueLe volume 10 arrive et c'est la première de ces anthologies que je lis. Mon opinion est assez mitigée. Il y a là de bons moments de lecture où l'on se laisse porter par des aventures qui ressuscitent d'anciens héros, d'anciennes héroïnes, voire parfois les deux en même temps (Orlando de Virginia Woolf reprend du service!). C'est un mélange des styles, des époques, que proposent ces compagnons de l'ombre. L'ombre de ceux qui ont été adorés à l'âge de l'enfance ou de l'adolescence. Le seul hic, c'est que je ne les connais pas tous et les parodies ou les pastiches sont parfois durs à apprécier quand on ignore les originaux. Je me suis réjoui cependant de voir Judy Garland et Mickey Rooney disparaître lors de la première du magicien d'Oz en 1939 au milieu d'une histoire du Docteur Omega. A tel point que je ne résiste pas à la joie de vous faire partager ce beau moment de lecture : Elle poussa un petit hoquet lorsqu'un jeune homme rouquin au visage poupin aida une jeune dame brune à descendre d' une limousine. Le jeune homme portait un smoking et la jeune femme une robe du soir en soie verte. Ils sourirent largement et saluèrent la foule de la main en se dirigeant vers le hall du cinéma. A leur entrée, la jeune femme remarqua immédiatement Madeline. Avec un large sourire, elle se dirigea vers elle. -N'es-tu pas la plus mignonne... Judy Garland n'acheva jamais sa phrase. Ces mots furent arrachés à ses lèvres par un vent soufflant en tempête. L'ouragan mua sa coiffure soigneusement élaborée et ses luxueux vêtements en lanières effilochés. Mickey Rooney voulut saisir Judy et hurla quand des bouts de sa main et de son bras se désintégrèrent en multiples fragments multicolores qui furent happés par un petit cyclone, tel un essaim d'abeilles avalé par une tornade. Tout n'est pas aussi exceptionnel dans ce recueil, mais j'ai aimé croiser le fantôme de l'opéra, Madame Atomos (notamment dans une uchronie aussi brève qu'efficace), les dents de la mer, de la SF, de la fantasy, de l'aventure et même des cowboys (dont Lucky Luke) ce qui, je dois bien l'avouer, m'a beaucoup moins plu. Lorsque j'en ai discuté avec Philippe Ward (le directeur de la collection), il m'a avoué qu'il y avait certaines nouvelles dans d'autres volumes qui réunissaient aussi par exemple Babar et Tarzan, alors vous imaginez bien que je vous en reparlerai sur l'Avenue.