Avec mon grand sens de l'observation, je suis sure que tu demandais ce que je foutais à te balancer des semaines en clichés alors que je suis dans une autre ville (un autre monde presque) et que par conséquent, j'aurai des trucs plus intéressants à te raconter que mes petites péripéties hebdomadaires.
A l'heure où j'écris, c'est dimanche, il pleut (je trouve qu'il pleut beaucoup ici) (peut être même un peu trop). Et quand c'est dimanche, qu'il pleut donc, qu'on a un peu la gueule de bois et la digestion du petit dej difficile, on se motive pour écrire un billet (plutot que de faire ses devoirs, as always). D'autant que l'activité blogistique ici ces derniers temps se résume presque à néant.
Bref, vois tu, maintenant que ca fait plus d'un mois que je suis à nantes (note bien : j'ai pas dit "que je suis nantaise" non, car une parisienne est et RESTERA parisienne, for ever and ever) (oui je sens que cet article va se ponctuer de quelques bribes d'anglais), je peux déjà me prononcer pour dire que les soirées ici, c'est méga cool. Paris, c'est toujours payant, cher, blindé. Ici c'est presque toujours gratuit, très cool, avec de la bonne musique (non, vraiment). Et les mojitos coutent 6euros. 6 EUROS. (tu comprends maintenant pourquoi actuellement, j'ai mal au crâne).
J'ai eu l'occasion de croiser de la cagole nantaise, à la fête foraine et ailleurs, près de chez pimkie notamment. Elle ressemble assez à la cagole de paris ou d'ailleurs, rien à signaler de ce côté là. Cependant j'ai été surprise de découvrir un vrai style vestimentaire ici (pardon pour ce préjugé très prétentieux mais pour moi la province et le style était un oxymore) (encore pardon). Je ne m'attendais pas à voir des filles habillées en Isabel Marant des pieds à la tête. Elles connaissent asos, urban outfitters et même paulette. Le monde civilisé, quoi. Même forever21 m'a retrouvée pour me livrer ma petite commande à la rentrée (j'étais fort émue et j'aurai pu embrasser le livreur UPS).
J'ai aussi noté qu'ici bas, les gens sont vachement plus sportifs qu'à paris. Avant, quand je disais que je courais, c'était genre "whaou mais tu es une sur-femme", maintenant c'est plutot "ah oui tu cours? moi aussi, on pourrait y aller ensemble!" ou alors "moi je nage, hier j'ai fait 2km"... En même temps, je crois savoir pourquoi tout le monde s'active : ici toute les soirées s'axent autour de la bouffe. Chose que je n'ai jamais faite à paris (ou presque pas, disons). Tout commence par un "viens manger mexicain", "on se fait une bouffe savoyarde" etc : par conséquent, on croit juste sortir pour un diner mais PIEGE, on ressort bourré au vin, la panse bien remplie, d'attaque pour la soirée qui continuera dans les bars et autres guet apens.
Et sinon en vrac : ici les gens ne sont pas obligés de ramasser les crottes de leurs chiens et franchement c'est énervant, même si personnellement j'ai un radar intégré qui fait que je ne mets jamais le pied dans une crotte de clébar, il doit y avoir 3 crêperies pour un habitant dans cette ville, les terrasses sont toujours blindées même quand il fait froid et qu'il pleut, les filles mettent des jupes sans collants par 15 degrés (elles m'ont fait pensé aux londoniennes), je ne peux plus mettre de jupes longues car je me déplace essentiellement à vélo comme beaucoup de nantais (le mien a des rétros des deux côtés, un panier et un porte bagage, c'est le plus beau de tous les vélos) (le truc cool à vélo c'est qu'on peut prendre les sens interdits et griller les feux rouges, le danger public qui sommeille en moi aime bien le vélo).