Je broie du noir
En buvant un p’tit café accoudé au comptoir
L’espérance me montrant sa frimousse
Je commande alors une mousse
Réapparaît le désespoir
Quand sur le zinc passe un cafard chevauchant un
lézard
Je me tais car tout cela est bien laid et je cours
m’acheter du fard
Pour repeindre ma « bobine » qui se débine comme
les « bonnes » copines
Je me dirige vers le cabaret
Un colosse molosse en tutu rose et chaussons de
satin en moire
Demande du papier pour entrer dans la sombre
armoire
Monsieur, j’ai un canard célèbre comme laissez-
passer
!You welcome nous aimons ici les fichés !
Au bar je commande une Marie Brizard
Auriez-vous votre éthylotest sur vous, interroge le
garçon, pour ici boire ?
NON étant à pieds, je n’y ai pas pensé dans ce bazar
aléatoire, à quel déboire !
Accompagné des olé de l’assemblée j’exécute illico
un numéro de flamenco
Puis sors de la boite « Barbe Barbare »
Par un périlleux saut arrière en exhibant mon
derrière
L’espoir revient
Je vais dans mon jardin ou le cabri caracole
LIBREMENT, sans faire de manière
Pour y cueillir une scarole, avec du romarin et du
thym !
©Copyright Carmen Garcia Martinez 2012. Tous droits réservés
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