Portrait #1 – » Je préfère qu’on me reconnaisse à un état d’esprit plutôt qu’à un vêtement «
Patrice Barrère à la terrasse de « Jadis et Gourmande » à Colmar
Patrice Barrère, journaliste, quitte son poste de chef d’agence au Journal L’Alsace de Colmar pour retourner dans sa ville de naissance, Paris. Il s’y occupera des informations nationales et internationales pour les journaux du groupe EBRA*, dont fait partie L’Alsace.
C’est une occasion toute trouvée pour parler un peu de l’homme mais aussi du journaliste au parcours singulier.
Après avoir décroché un DESS** de journalisme à l’IFP*** de Paris, il part faire ses 10 mois de service militaire au bureau information relation presse des pompiers de Paris et participe à l’écriture du magazine MAG-ALLO18. Il couvre divers reportages comme un crash d’avion au Bourget. Il accueille tout en haut de la tour Montparnasse le célèbre Alain Robert, le spider man français.
Après son service militaire, il travaille pendant 5 années au sein d’une équipe d’une demi-dizaine de journaliste pour la locale de Guebwiller. Il y couvre plus spécialement les reportages traitant de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Ensuite, il est responsable de l’agence de Wittelsheim (aujourd’hui fermée) pendant 10 mois qui traite de l’actualité d’une dizaine de communes. Quinze correspondants sont à sa charge, dont le futur journaliste Fabien Rouschop. « C’est ma période préfèrée, j’ai vécu de très très belles expériences », explique Patrice Barrère
Puis, pendant 5 ans, il est chef d’agence à Thann autour d’une équipe de 6 personnes, et enfin à Colmar pendant 6 ans, avec une équipe de 17 personnes. Pendant ces années, il accompli la formation de Journaliste Cadre dirigeant Media à l’ESJ**** de Lille, où il y apprend la gestion, le droit de la presse et du travail, du marketing, etc.
A partir du 15 Octobre 2012, il sera en charge, avec d’autres journalistes, de l’information nationale et internationale du groupe EBRA, et rattaché au Ministère de l’Intérieur.
Patrice Barrère croit au rôle, à l’importance de ce métier. « C’est un rempart à la démocratie »affirme-t-il. L’important est de créer des liens, « contrairement à Facebook »ajoute-t-il. Et pourquoi la presse écrite : « J’aime les mots. on peut dire plus de choses, plus de belles choses avec l’écrit. Il faut se poser des questions, toujours être en éveil, poser des questions pour les autres, poser de bonnes questions, et remettre les choses en question », explique-t-il
Christophe Barbier porte toujours une écharpe rouge. C’est sa marque de fabrique. Qu’elle est la tienne ?
- « Mon rire. Je préfère qu’on m’identifie à un état d’esprit plutôt qu’à un vêtement ! ».
Sa plus belle rencontre, sa plus belle expérience :
Lors de son premier reportage il rencontre un vieux monsieur, habitant avec sa femme dans une vieille maison à Bergholz-Zell. Il avait construit une énorme crèche avec des personnages mobiles, à l’intérieur de sa maison. Ce lieu était devenu une sorte de pèlerinage et des bus entiers de touristes s’y arrêtaient. Sa femme offrait à tous des brédalas faits maison. Patrice Barrère, avait utilisé un dictaphone (à cassette !) pour réécouter l’entretien plus tard. Erreur de débutant ; « l‘accent alsacien à couper au couteau » rendait la bande inexploitable. Le coté humain, et donc le fait de « rencontrer des gens simples et généreux » sont toujours très importants pour Patrice Barrère. « Ce sont des << vrais gens >> qu’on ne rencontre plus assez !« . finit-il.
Patrice Barrère en 3 mots ?
- « Passionné, Curieux et……heu…..mmmh….hmmm…enthousiaste. »
Quels sont ses projets ?
- Court terme : Nouvel emploi au bureau de l’information général e (nationale et internationale) du groupe EBRA basé à Paris au sein d’une équipe de 16 personnes. Ces informations correspondent au premier volet du journal L’Alsace.
- Moyen terme : Le semi-marathon de Sélestat du dimanche 14 Octobre 2012
- Long terme : Le marathon de New-York du 4 Novembre 2012
Il se considère comme Alsacien, et à même voulu « attraper de l’air alsacien » lorsqu’il était en voiture pour en emmagasiner
un maximum.
Cela fait quoi d’être de l’autre coté du stylo ?
« C’est très difficile d’être ce coté ». 99% des personnes interviewées ne sont pas des professionnels de la communication, et le % qui reste livre un discours et il donc faut poser les bonnes questions, et déstabiliser pour faire surgir la vérité.
Quelques choses à rajouter ?
» Non «
* groupe EBRA : Est Bourgogne Rhône-Alpes
** Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées
*** Institut Français de Presse
**** Ecole Supérieure de Journalisme
Bruno Roch