Se relaxer en marchant, une gageure ?

Publié le 13 octobre 2012 par Laurence Roux-Fouillet

De façon spontanée, on pense à la relaxation comme une activité se pratiquant allongé. Il est vrai que cette position naturelle est celle qui nous séduit le plus, mais elle n'est pas la plus pratique à mettre en place au quotidien - que l'on travaille dans un open-space ou dans un lieu ouvert au public.
La relaxation en marchant, comme la marche consciente a une longue généalogie :
– inspirée de kinhin, une méditation en marchant pratiquée entre deux sessions de zazen, elle est popularisée de nos jours en France par le moine zen vietnamien Thich Nath Hahn, notamment dans son hameau du Village des Pruniers
– largement développée au début du XXème siècle par le médecin suisse Roger Vittoz, qui en fait la base de ses « actes conscients », favorables à la reconquête du contrôle cérébral par la pleine réceptivité,
– reprise ensuite par Alfonso Caycedo dans sa marche phronique, un déplacement du corps coordonné avec la respiration,
– et enfin redécouverte dans les techniques de méditation de pleine conscience (en anglais, mindfulness) promues par le Dr Jon Kabat-Zinn.

C’est dire si son efficacité est revendiquée par de nombreux auteurs, et éprouvée par des milliers d’utilisateurs !
Marcher est un acte simple, qui peut se transformer en un acte de pleine réceptivité, susceptible de déconnecter un mental trop envahissant. Pour reprendre l’expression de Vittoz, on recherche « le ressenti, plutôt que la pensée ».

Pour bien commencer :
- ce vieux post (mais toujours d'actualité !) sur la marche consciente
- ou cette vidéo - oui, on peut même marcher dans son bureau !

A tester dès ce week-end, dedans ou - mieux - dehors !